COURRIER D’ITALIE Parmi les nouvelles histo-rico-artistiques de ces der-nières années de guerre, il en est une qui intéresse particulièrement les amateurs français : le Conservateur de la Pinacothèque de Turin, le comte Baudi di Vesme, a su assurer à son Musée la possession d’un tryptique signé de cette manière : Jacobus Yverni de Avi-nione, pinxcii (sic). La date y était aussi, mais elle est maintenant indéchiffrable. Le nom de Jacques Yverni est connu des érudits français. L’abbé Requin en parle, en effet, en ces termes : 1431-1434. Jacques Yverni (Iverici, Iveriaci), peintre d’Avignon. M. Achard suppose que ce peintre pourrait être l’an-cêtre d’Achille et d’Eugène Dévéria ; ce nom se serait transformé en Diveriac et Deveria. Tout ce que nous savons de lui, c’est qu’il fut le maitre de Guillaume Barthélemy (1434). Les autres actes dans lesquels il est nommé n’ont aucun rap-port avec l’artiste. Massillan nous dit que l’on voyait de son temps à l’église Saint-Agricol, dans la chapelle du Saint-Esprit, un tableau sur bois doré représentant sainte Geneviève de Paris qui l’avait fait peindre et y avait fait placer ses armes ; au bas, on y lisait ces mots : facobn, Iveria, lnc pinxtl (1). Et Parrocel rappelle que Jacques Yverni « exécuta, en 1427, quatre bannières alors fort admirées, deux petites pour le brigantin de la ville et deux grandes pour la proces-sion générale u (z). Le tryptique de la Pina-cothèque de Turin provient