LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 225 GON/.ALO BILBAO MARTINEZ. – LES CIGARIÈRES. tempéraments trop individuels pour le classement. Madrid possède d’élégants portraitistes, tels que Mezquita Sotomayor, Benedito. Les toiles de Soto-mayor, délicates de mâtière et d’inspiration, seront certainement fort remarquées. Chaque province, ou presque, pourrait dresser la nomenclature de son peintre, de ses peintres fidèles, et ce serait une étude historique attachante que d’exa-miner chacun de ces artistes comme le « portraitiste de sa petite patrie. Seulement, cela dépasserait les limites de cet article, que nous ne voudrions pas ter-miner sans affirmer la merise des paysagistes espa-gnols, en petit nombre, mais de qualité. Nous venons de mentionner- Raurich ; citons encore Aureliano de Beruete (le père du distingué conservateur du Prado), dont l’oeuvre est si variée de technique : Aubépines en fleurs, où passe un air de printemps ; Madrid, Tolède — pages de document et, plus encore, d’art précieux. Et voici Rusifiol, le peintre des jardins ! beaux parcs inondés de soleil, parcs plus beaux encore au crépuscule, quand les verts s’attendrissent et que les lointains deviennent violets… Et la peinture espagnole elle-même, au moment où nous traçons ces dernières lignes, nous semble comme un jardin diapré, sur lequel tombe une lumière géné-reuse : de larges allées y sont tracées, qui commandent de plus modestes parterres ; ceux-ci subissent la discipline générale de l’architecte, mais quelques « herbes sauvages » y poussent de ci, de là, sans atténuer l’ensemble, et même, y ajoutant de plus âpres sen-teurs. En vérité, c’est un noble et beau jardin. CAMILLE GRONKOWSKI ∎-• N.% %.,.• Cenen5fneJerne, si> 41. iée