224 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE I r 01’1,z MI:ZQUITA PORTRAIT DE LA HIA 1 DE LA COMTE■sl pi multiplier les exemples de parentés spirituelles ou d’an-tithèses), le visiteur sentira ses yeux et sa mémoire sélectionner tout naturellement, et regrouper, les tons lumineux des peintres de Valence, après les gammes neutres et sourdement harmonisées des peintres basques. La sensation ainsi perçue se fera idée, et l’on comprendra peu à peu quel lien solide, bien que parfois caché, rat-tache chaque artiste à son sol natal. Loi mystérieuse.! Sous son empire, voici ‘que les artistes basques reflètent la discipline de pensée bien particulière à leur province âpre et de moeurs encore primitives, où la dure volonté de l’homme doit chercher péniblement les fruits de la terre. Là règne encore for-tement l’esprit familial, dans les humbles villages sus-pendus aux flancs des larges vallées, et au fond de et intérieurs modestes et sains, le peintre trouvera des motifs plus attirants que le seul papillotement des cou-leurs. Tel est le domaine des frères Zubiaurre, de Aurelio Arteta, et du décorateur Maeztu, unis entre eux par des liens autrement forts que ceux créés par le hasard d’un stage commun dans un même atelier ou un même cénacle ! Ceci observé, nous constatons que chacun reste très libre dans le coin d’élection où son instinct l’a conduit. C’est ainsi que Arteta traduit le charme si pittoresque de Bilbao et des campagnes environnantes, et que José Arrue étudie la Biscaye ; que Alberto Arrue note les modulations chantées par la succession des heures sur les coteaux et les rivières. On pourrait mul-tiplier les exemples. La Catalogne, toujours hardie, se montre également… radicale en art. Cézanne y fit beaucoup d’adeptes. 11lais elle connaît aussi les audaces sages : ainsi Raurich, expose de superbes aspects pyrénéens. faits au poin-tillé, avec des bleus puissants, des lapis lame et des carmins purs qui rappellent les gemmes de Gustave Moreau. Voici Isidro Nonell, qui étudie les types populaires atalans, surtout les déshérités de ce monde, avec accompagnement de tons tristes et profonds qui font songer à la musique de Chopin. Voici. Mir, paysagiste nerveux et franc ; Colom, imbu de l’impressionnisme français ; Domingo Carles, Ramon Pichot, Urgell, Ysern y Alié, tous fidèles à ce qu’on pourrait appeler idéal méditerranéen Pour les Castillans, avouons notre embarras à trouver un caractère artistique commun, une tendance col-lective. Leurs représentants n uns semblent dotas de JOSÉ CASADO DEL ALISAL. PORTRAIT D’UNE DAME FRANÇAISE. (PRETE PAR LE MUSÉE D’ART MODERNE DE MADRID). FIND ART DOC