LA RENAISSANCE DE L’ART FIL1N■:.11S ET DES INDUSTRIES DE LUXE anneaux: tous, plus ou moins, sont disciples de ces deux illustres ancêtres, et — en général — ils k reconnaissent. Oserions-nous assurer que tous les artistes con-temporains, chez nous, se réclament à la fois de David, de Ingres et de Delacroix ? On éprouve donc, au premier contact avec la peinture espagnole moder-ne, une impression de discipline vou-lue et acceptée qui frappe l’esprit, et dont il conviendra de tirer des con-clusions. Ce respect et ces audaces, que nous voyons étroi-tement mêlés au-jourd’hui, ne l’ont certainement pas été à ce point pendant la pre-mière moitié du . siècle précédent ; et ce fut une sin-gulière confusion de tendances quand Goya dis-parut. Ce grand fanal éteint, une multitude de petites lumières scintillent, dispersées, sans ordre ni harmonie. La réaction davi-dienne se fait sentir en Espagne avec José Aparicio et Rafael Tejeo, mais cela reste banal et froid. Juan›Antonio Ribera y Fernandez vient à Paris, lui aussi, étudier chez David, de même que José Madrazo, mais leurs Cincin7 nains et autres Lucrèce sont d’une pauvreté qui fait ressortir l’excellent dessin et la belle technique de Vin-cente Lopez (dont le portrait de Goya âgé, au Prado, est bien connu), et l’énergique, le verveux Lucas. , tout 215 IGNACIO ZULOAGA. — PORTRAIT DU DUC D’ALBE. (APPART I E NT AI. DUC D’ALteE). imprégné de Goya. Pùis, en dehors de ceux-ci, toute une pléiade d’italianisants, disciples attardés de Luca Gierdano, et dont l’énumération serait fastidieuse. – On sait qu’ « il n’y a phis_ de Pyrénées. «: Aussi, l’Es-pag,ne artistique tressaillit qiiand le mouvement roman– tique remua la FranCe ». Quel échange d’idées et de sou-venirs, dans toute-la force du terme ! Le romantisme, c’est Hernani, Ruy Blas, Roncevaux, Hugo et Musset, et Gautier, c’est la glorification de l’Ibérie chevale-resque et picaresque, la chaleur et -la couleur méri 5