LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 191 PIERRE LONGHt. CHEZ LE PEINTRE. pâtes et enduit de cou-leur. Le feu mouvant des bougies est l’astrt• véritable, l’unique ma-gnétiseur de ces fac-tices et fragiles créa-tures, qui ont pour s’amuser au réveil I, simagrées d’un sapajou, — comme si les gri-maces de leurs soupi-rants de la soirée et de la nuit ne leur avaient point donné la nostalgie d’un peu dt• vérité, de santé, de hâle de la mer et de muscles. non plus de coton mais d’acier. Ces jeunes femmes pâles comme des tubé-reuses prêtes à mourir. ne sauraient être aimées qu’au clair de lune, au ROSALBA CARRIERA. — PORTRAIT DE FEMME. (COLLECTION DE M., A. INSA, MILAN). mcSÉE CORRER, • vErmAl. clair de lune triste et beau… Voilà pour Rosalba. I- art de cette Rose Blan-che ressemble à celui de Prud’hon. Notre mé-lancolique Prud’hon est un homme dont les cir-constances ont fait un rêveur,- sans doute, mais il ne cesse point d’être tin homme, qui aime la beauté sensuelle des for-mes de la femme et l’élégante robustesse de l’homme harmonieuse-ment proportionné. Rosalba vit parmi les dentelles et le velours. Elle ignore, elle feint d’ignorer qu’un homme puisse, à aucun moment de la vie, se dévêtir, et qu’une femme eÊIND ART DOC