LA RENAISSANCE DE L’ART FRANOIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE même pas au papier le plus secret, il n’indiquera pas même par la plus difficile cryp_ tographie, le principe de son inven-tion, car il pense que la méchanceté humaine se servirait pour anéan-tir traîtreu-sement les personnes et les biens. Le grand Ita-lien prévoit le pirate tu-desque.Ingé-nieur, il in-vente sans doute des machines de guerre, mais surtout dé-fensives.Poè-te, son esprit enfante des visions é-blouissantes, des énigmes infiniment ingénieuses, des facéties pleines de sens. Musi-cien, il in-vente une nouvelle lyre qu’il exécute toute entière en métal précieux et qu’il fait résonner comme un moderne Orphée. Mais quoi! le simple inventaire des questions posées, examinées ou résolues dans les manus-crits de Léonard, qui réservent encore de vastes régions inédites, dépasserait les limites de la méditation pieuse que nous déposons ici au pied de son monument. Comment résister, toutefois, au plaisir de réfléchir sur quelques pensées prises au hasard dans ses manuscrits? MX) LA VIERGE AUX ROCHERS. NATIONAL GALLERY (LONDRES). N’est-ce pas, après tout, le meilleur hommage que l’on puisse ren-dre à son esprit? Le culte des grands hom-mes consiste moins à leur élever des statues et à prononcer des discours au pied de ces icônes plus ou moins réussies, qu’à se former d’après leurs leçons. Prenons-nous, par exemple, les préceptes sur l’art de peindre ? Vous vous rappelez l’admirable traité de peinture, en quelques li-gnes, que traça non sans peine n’étant rien moins qu’é-crivain de métier, notre grand Pous-sin « d’après les préceptes du Seigneur Junin, discours» d’un homme contemplatif et peu habitué à manier la parole est bien curieux à rapprocher des pages de Léonard, si élégant écrivain, et si maître de sa pensée. En voici, par exemple, pour ainsi dire, le sommaire et le plan d’ensemble: « La peinture pose d’adord ses principes scientifiques et vrais : Qu’est-ce que l’ombre primitive ete l’omb eND ART .DOC