LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 15 dit pour M. Paul Garnier et ses montres, nous nous trouvons, devant la série des cartes à jouer de Georges Marteau, devant l’oeuvre patiem-ment et savamment poursuivie d’un homme de métier qui avait su •si bien diriger la maison Gri-maud.Il suffit d’ailleurs de feuille-ter le beau livre illustré qu’Henry d’Allemagne a consacré au sujet pour se rendre compte de l’im-portance qu’y prend la collec-tion de Georges Marteau. M. HUARD était un intime ami de M. Grandidier, et il était notoire qu’à sa mort quelques-unes des plus belles pièces de porcelaine de Chine qu’il avait passionnément réunies vien-draient se mèler à l’extraordi-naire collection que M. Grandi-dier avait de son vivant assurée au Musée du Louvre. Il en fut ainsi, et comme le choix était laissé au musée, que:- ques potiches de la plus haute valeur et de la plus grande beauté des époques Kangshi et Kienlung viennent ainsi acci oître une série déjà si riche. N on moins précieux sont quelques splendides du – sonnés chinois, dont le-musée était assez pauvre, et lui constitueront par la beauté de leurs formes, et la richesse puissante et sévère de leurs tons, un centre d’un très grand intérèt. nées, pendant lesquelles les préoccupations n’ont pas permis ,aux événements artistiques d’avoir d’impor-tance, le Musée du Louvre’ grâce à de généreux et patriotes amis, aura vu croître certaines de ses collections plus qu’en vingt ans .à d’autres périodes. Mais il ne suffit pas à l’Admi-nistration d’un musée d’accroit re ses collections pour remplir tout son devoir vis-à-vis de la Na-tion; il faut encore expliquer au public ces collections, les com-menter. C’est le rôle des cata-logues. Leur rédaction jusqu’à ce jour a sans cesse été entravée par des difficultés administra-tives de réalisation. Mais dans le cas présent, il faut louer encore les donateurs d’avoir intelligem-ment paré à ces difficultés par le legs de sommes destinées à couvrir la publication des cata-logues illustrés de leurs collec-tions. Si bien que le public peut espérer que le jour où la vic-toire et la paix auront rouvert toutes grandes les portes de son grand musée, il aura à sa disposition et pour satisfaire sa curiosité et son désir d’apprendre, de bons catalogues illustrés où les objets des collections Ar conat i , Garnier, Schlichting et Grandidier se trouveront décrits et étudiés archéolo-giquement, et reproduits aussi abon-damment que possible. PETIT Mo■ ■ MENT DE BRONZE DORÉ. A CM IIERINE DE RUSSIE. ATTRIBUÉ A FALCONET. XVIII° SIÈCLE. (LEGS DU HARO:: C’est assez dire qu’en très peu d’an-DESGULICHTING.) MONTRE D’ARGENT GRAVÉ. SIGNÉE MORGAN A LONDRES. FIN XVI° SIÈCLE. (LEGS PAUL GARNIER.) GASTON MIGEON FIND ART DOC