LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE guirlandes de fleurs et de feuillages qui courent dans l’ensemble du décor, il a placé le long des premières loges des nymphes étendues deux par deux, à la hauteur des secondes loges des vases et des rinceaux et, dans la partie supérieure, des figures ailées qui semblent voler au-dessus des spectateurs. D’autres détails, d’une aimable fantaisie, apparaîtront au lecteur dans l’image qu’il a sous les yeux et qui donne la partie centrale avec l’élégante loge royale. La salle est bien l’oeuvre de notre peintre. C’est lui, écrit-il, qui trace le grand 5 fait travailler continuellement et, comme il y emphiie beau-coup de monde, il aurait une grâce à vous demander, dont je me suis chargé avec plaisir. Ce serait de lui faire toucher un acompte de trois ou quatre mille francs, dont il me paraît avoir besoin pour la plus prompte expédition de cet ouvrage (1). J’ai vu M. Raymond l’architecte qui à son arrivée de Languedoc vous a cherché inutilement à Versailles. Il doit vous demander la permission de donner votre nom à un bou-levard qui doit aller de Ja Maison Quarrée aux Arènes de Nîmes. Je verrais avec bien du plaisir deux monuments célèbres, que j’aime bien (2), se réunir par le nom de quelqu’un que j’aime mieux encore (3). Nos grands tableaux flamands sont arrivés. Je les ai fait – – ),11.• -à ) • As .5ye i lr , • , – , , r c – • • 117-1′ 7. »-r-7. »–‘>••••%. »—-4,. ••••■■■••■-=-. te: y,■ka,’..e. • – HUBERT ROBERT. — DÉCORATION DE LA SALLE DE COMÉDIt PARTIE I I SA LE. ) et dirige toute la partie des arabesques et le ton général de la décoration ». Il a pour collaborateurs Lagrenée, qui peint les grandes figures, et Deleuse, qui peint l’ornement. Ce dernier, qui travaille à Paris, a la grosse part de la besogne, et, comme on est toujours pressé à la Cour, on se plaint qu’il n’avance pas assez vite. Hubert Robert intervient pour le défendre et pour solliciter un acompte en sa faveur. Tel est le sujet prin-cipal de sa petite correspondance avec M. d’Angiviller MONSIEUR LE COMTE, J’ai passé hier la journée à tracer en grand et à diriger la peinture de la salle de Versailles que l’on exécute ici avec autant de soin et de précision que de célérité. M. Deleuse y déballer dans le dépôt du Louvr■ 1-est une fort belle acqui-sition. La Décollation de Saint-/,:in est à coup sûr un des plus beaux tableaux de Crayel Celui qui représente la Résurrection du Lazare est de sun dernier tempS, mais bien étonnant pour l’âge auquel il l’a fait. La tête du l.azare est de toute beauté, le reste un peu plus mou de touche. Le Snyders est un très superbe tableau de ce maître. Le grand paysage, beau aussi. M. Pierre est venu les voir et en a paru fort content. J’ai l’honneur d’être très respectueu-sement, Monsieur le Comte, Votre très humble et très obéissant serviteur. ROBERT. Ce lundi, IO octobre 1785, (1) Il y a en marge, de la main de M. d’Angiviller • Le my expédié l’acompte. Le s6 répondu .1 M. Robert, . e! ont le inonde sait comment Robert a peint tes monment% romains de >Unies. (3) En marge, de la main de M. d’Angiviller • Chare de remercier et refusé parte que, n’y ayant nt prétexte, ni tuant, te fait pourrait produire dei meconlents. •