LI LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 155 qu’en 1780. Il s’est franchement ennuyé chez elle à une représentation du Distrait (I). En 1788, nous avons encore un document sur la grande dame. .Elle écrit, un peu piquée, à un de ses cousins, Stéphane Kolytchov, qu’elle a fait décorer et qui ne rend grâce qu’à o deux mijaurées », ses autres cousines. Marie Pavlovna assure qu’après son séjour à sa villa du bord de la mer, sa santé est bonne (2). Il n’en fut peut-être pas longtemps ainsi, car Mine Na-rychkine mourut le 28 mai 5793. Catherine II, informée de son décès, lui donna un mot de regret que rapporte Khrapovitski dans son Journal. De son mari, de sa belle-mère, il existe plusieurs por-traits et diverses silhouettes. En 1782-84. pendant son séjour à Pétersbourg, le silhouettiste F.-G. Sideau découpa celle de Marie Pav-lovna. Elle figure dans un album de la famille Ra-zoumovski et dans un autre album qui se trouve à l’Er-mitage (3). Reste un mot à dire sur la date que nous avons assi-gnée au portrait de Met’ rychkine. La façon d ■ peindre est celle pratiquée par Lévitski vers 1770-1775. La coiffure est un « pou encore discret et sans ruban transversal, tel qu’on le por-tait en ces années-là. 1.1 portrait ‘date apparemin, ..1 du temps du séjour de Diderot à Pétersbourg ou de bien peu auparavant II dut être emporté de Rit–1 par le philosophe. En effet, envoyé plus tard, il eût fait l’objet de quelquecomme, épistolaire dont il y aurait peut-être traces, et, envoyé après la mort du grand-veneur (29 novembre 5775), il eût été probablement ac-compagné d’un portrait de Simon Narychkine. Enfin, il (r) Journal intime du ch. dr t’orbe-ron. Paris,t9oz, t. I, p. 345, et II, 384. (a) Rousskii Arlthiy, I. VIII (1869l, p. 213, 215. (3) La Cour de l’impératrice Cathe-rine H. dg silhouettes publiées par le grand-duc G. de Mecklembourg. Strélitz. Pbg. t8q9, silh. zz est peu douteux que l’oeuvre entra en France avant la mort de Diderot survenue le 31 juillet 1784. Donnons maintenant quelques notions sur V. L. Borovikovski à qui est attribué le gracieux portrait de l’impératrice Elisabeth Alexéiévna, femme d’Alexan-dre ter, qu’avait recueilli le baron Schlichting et qui est gravé ici. Cette peinture sans accent est revêtue d’une signa-ture suspecte et d’une date improbable (1813) à laquelle la facture de Borovikovski était toute différente et l’âge du modèle moins juvénile. Il est regrettable pour le Louvre que le baron Schlichting, qui possédait autrefois un Borovikovski authentique, le portrait de son aïeul D. G. LEVI fsEl. — PORTRAIT DE MADEMOISEI I I. MOLTCHANOV, (GRAND PALAIS DE PÉTERHOE, ) FIND ART DOC,