LES PREMIÈRES PEINTURES RUSSES AU MUSÉE DU LOUVRE TOUT finit par arriver. Le Louvre est entré possession d’une peinture russe estimable; il est même échu deux tance moindre, qui faisaient de la collection Schlichting sera, espérons-le, le commence-ment de la douzaine de toiles choisies, indispensables à notre grand Musée pour que l’École russe ne paraisse pas en être exclue, de même que les plus récentes écoles natio-nales, et pour que l’on puisse s’en former une convenable idée. Avant même la petite expo-sition d’ art russe au Salon d’Automne de 1906, qui révéla à Paris le talent de Lévitski , d Borovikovski, e en pût quitter leur pays pour témoigner à l’étranger de lui l’intérêt des autres. autres toiles, d’impor- Un beau Lévitski, de la collection Mniszech, vendu à partie Paris à un prix nullement exorbitant, Ce reprit au contraire le chemin de la Russie sans qu’on ait cherché le moins du monde à le re-tenir ; et il était à penser qu’il en serait de même de chaque portrait du petit-peintre russien que l’on pût connaître à Paris ou qui pourrait y appa-raître. Le sort vou-lut pourtant, il y a deux ans, qu’un portrait du peintre ap-pelé à l’hon-neur de fixer les traits de Dide-rot pendant son séjour auprès de Catherine II, sor-tit de sa retraite. Il de appartenait précisé-ment à un descendant Choubine. de Ki p n s – de l’auteur des Salons ki, pour ne Baller (u( Confié au consul de Russie des anciens, non:, firmes ei4ei à Paris, alors M. Zarine, le quelques-uns, en France et en portrait fut bientôt signalé à Russie, qui souhaitâmes que de • • … notables toiles russes —et de Lévitski MM. Henry Marcel et Leprieur, qui tout d’abord — eussent la consécration ATTRIBUÉ A V. I..BOROVIKOVSKI. allèrent le voir et décidèrent d’en pro-du Louvre: Nos désirs, trop discrets, ne PORTRAIT DE L’IMPÉRATRICE poser l’achat: Sur l’entrefaite, un des imisABF.ru ALEXEIEVNA. trouvèrent pas d’écho. L’exposition des.. (m.,..str DU LOUVRE.) collectionneurs russes, auxquels les mu-portraits russes au Palais de Tauride, en sées parisiens ont le plus d’obligation, 1905, releva singulièrement la valeur de quelques oeuvres M Jacob Zoubalov, en fit l’acquisition et l’offrit au que nous eûmes en vue, et, de plus en plus, il devint Louvre. Qu’il en soit à nouveau remercié. difficile aux collectionneurs russes, plus conscients et plus Le portrait, si bien conservé que le léger nettoyage jaloux de leurs œuvres d’art, de se faire à l’idée que qu’il a subi était presque inutile, est d’une des deux l’une d’elles, et voire un petit nombre d’entre elles. meilleures époques de Lévitski. Il s’agit de I FIND ART, DOC