LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE local, saint Anatoile, et des documents d’Archives publiés jadis par Bernard Prost nous éclairent sur toute l’histoire de cette belle tenture com-mandée par l’Abbatiale de Salins à un atelier de Bruges, et qui ne lui fut entièrement livrée qu’en 1503, date inté-ressante à constater pour la persistance des caractères go-thiques dans des tapisseries exécutées à l’aube de la Re-naissance. A côté de ces magnifiques enrichissements en objet s d’art du moyen âge ou de la Renaissance en Occident, les accroissements pour les col-lections d’Orient musulman et de l’Extrême-Orient furent considérables par le nombre et l’intérêt. Il n’existe, en dehors de l’immense tapis de la Cou-ronne d’Autriche, conservé au château de Schcenbrun. aucun qui puisse rivaliser comme finesse de tissu de soie, splendeur de couleur et puissance de dessin avec le petit tapis aux combats de fauves, que le Louvre doit à la générosité de M. Peytel. — Très singulier comme décor avec ses têtes d’animaux stylisés, semés sur le champ du tapis d’un rouge fané, au milieu de touffes de fleurs, est le beau fragment que nous devons à M. Fernand Jeuniette. Très remarqué à l’Exposition musulmane de Munich où il avait figuré, on peut le rapprocher de fra-gments analogues du Musée de Boston. SAINT JÉ.ROME. – BRONZE. – ATTRIBUÉ A ‘’ILLANO. ITALIE, XV’ sikccn. -( DON GUSTAVE DREYFUS ) 143 MM. Peytel et Jeuniette ont encore enrichi les collec-tions du Louvre de pièces inestimables de céramique orientale, de Perse, de Damas ou d’Asie-Mineure ; MM. Pey-tel et Georges Marteau de très beaux cuivres arabes in-crustés d’argent, parmi les-quels se distinguent le beau chandelier à pans coupés, décoré de cavaliers, de fleurs et d’animaux ; la superbe clé de mosquée au nom du sul-tan d’Egypte, Barkouk, et le grand chandelier d’une mosquée de Turkestan dans la région de Samarkand. Le flacon de verre émaillé de l’écusson d’un émir est un bibelot admirable. — La col-lection considérable de minia-tures persanes que M. Georges Marteau a léguée au Louvre, y constituera désormais une série incomparable, depuis les grandes pages à sujets épiques du xive jusqu’aux riches enluminures des Séfévides, et aux compositions d’un réalisme délicat et d’un dessin si fin du grand mi-niaturiste du xvIIe siècle Bézadeh. L’Extrême-Orient enfin, en dehors de notables poteries robustes et nobles des dynasties Tang et Song; se pré-sente avec quelques magnifiques peintures de paravents de fleurs sur fonds d’argent, dont la possession avait enchanté Georges Marteau et Raphael Col-lin. Et les collections japonaises reçoivent un accroissement des riches séries d’inros, de gardes de sabre, d’armes et d’objets de fer articulés ou incrustés légués par Georges Marteau. GASTON MIGEON RELIQUAIRE, ARGENT DORÉ, ART FRANÇAIS DU XIV » SIÈCLE. PROVENANT DE L’ÉGLISE DE JAUCOURT (AUBE). FIND ART DOC