140 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES 1W LUNE un singe. D’après les descriptions de ses catalogues de vente, nous retrouvons là le style du grand ébéniste-fondeur (Tressent, l’artiste du Régent, qui créa dans un esprit tout semblable, la commode du Musée Wallace à Herford House, la commode et le médailler du baron Edmond de Rothschild, la commode du baron Édouard de Rothschild. L’État, en dehors du Médailler du Cabinet des Médailles, d’esprit tout différent, ne pos-sédait rien de semblable, et c’est un meuble ad-mirable et rare qui lui échoit ainsi. — Une belle , commode à grandes volutes de bronze dans le goût de Caffieri ; une autre commode aux jolies poignées de tiroirs tordues, avec une frise d’une exquise ciselure, est estampillée Leleu ; un grand bureau à cylindre. décoré avec une symétrie un peu froide, ‘de petits mé-daillons à rosaces, est bien du type régulier et lourd de ces meubles que l’étranger, et la Russie en particu-lier, demandait à l’ébéniste en vogue vers la fin du règne de Louis XVI. l’Allemand Roentgen. Deux très beaux bronzes italiens viennent compléter notre admirable collection : un putto donatellesque, audacieusement posé sur une jambe dans sa course rapide. sonnant de la trompette, replet et charnu, 1:ENFANT COURANT: — BRONZE. (:E011: ITALIENNI R va, SI( CLE. (LEGS SCHLICHTING.) voisinage des foyers de la couleur. Et je ne verrai,. aucune déchéance à ce que dans un Salon Carré auquel on va redonner un peu de splendeur lumineuse, les es-claves de Michel-Ange, débarrassés d’une antique poussière, viennent retrouver leurs grands contempo-rains, Raphael, Titien, Véronèse. s * * Ainsi donc, dans cette Salle Lacaze, soustraite pour un temps à sa première destination, tous les enrichis-sements du musée sont venus se grouper, sans cepen-dant qu’en ait été banni tout esprit de méthode. Trois cloisons perpendiculaires aux murs, ont créé artificiel-lement six salles, et l’antiquité a pu de cette façon occuper celle du centre, la peinture et les objets d’art du moyen âge occupant les quatre autres, et l’Extrême-Orient la dernière. Les meubles n’y sont intervenus que comme masses décoratives, jalonnant les cimaises, apportant la richesse dorée de leurs bronzes devant la tristesse noire des lambris. Ce sont trois commodes et un bureau provenant du legs du baron de Schlichting. De beaucoup la plus précieuse pour le Louvre a été la commode en mar-queterie de bois de rose, enrichie de branches contournées de bronze doré où se jouent des enfants nus balançant 1f Ul ISALVI NERONI, PAR ‘MIN° »A FIES01.1. 461 (DON GUST Va, DREYFUS.)