I A RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 137 FRAN:, HAIS. PoR I R.111 D’UN PEINTRE. (COL, L, no. >rIIl IL III Isc,) la jeunesse d’un Sisley, séduit par Corot. En voici, chronologiquement, les plus originaux spéciinens non loin d’un Pietà sur fond d’or guilloché, qui décore un petit autel français, contemporain du règne de Char-les VI (don de M. Maurice Fenaille), le regard s’arrête aux deux pièces capitales dans leur exiguïté, données par M. Camille Benoît : La NcI des Ions, de cet étrange et mystérieux Jérôme Bosch, inspiré d’un vieux livre à figures du Strasbourgeois Sébastien Brandt, composi-tion moyen-àgeuse et prérabelaisienne, qui fit partie de la fameuse collection du banquier Jabach ; et le petit panneau de Pierre Brueghel le Vieux, une Matin d’hiver, si finement rustique qu’on la dirait détaillée d’hier par quelque Meissonier flamand. Ces acquisitions nouvelles ajoutent des noms, com-plètent des séries : notre vieux Louvre ignorait encore ro Jacopo de Barbarj, dit le Maître au Caducée (44, 1515), nomade intermédiaire entre Venise primitive et la rudesse teutonne, dont plusieurs ouvrages figuraient dans la collection, moyenâgeuse encore, de Marguerite d’Autriche : à voir sa Vierge â la fontaine, donnée par Ni Roger Galichon, qui le croirait contemporain de ce ■lino da Fiesole, dont le buste vivant s’est aussitôt révélé la merveille de l’Exposition présente ? Le choix des toiles, comme le choix des pensées, est invention : c’était donc faire oeuvre d’artiste que d’ex-traire une anthologie de l’apport un peu touffu de la collection Schlichting, où le superbe Rubens, entre le plus coquettement féminin des Drouais et l’admirable ébauche en camaïeu du Zéphyrc de Prudhon que nous vîmes à la Centennale de Igoo, a l’air d’un soleil entre deux clairs de lune. Depuis La Madonna dei Guidi da Faenza, du Florentin Botticelli, jusqu’aux prime-sautières esquisses décoratives du Vénitien J.-B. Tie-polo, l’école italienne y tient noblement sa place ; mais ce joli tondu religieux n’est-il pas encore bien primitif et péruginesque pour porter le nom siennois du Sodoma ? Pourquoi, pareillement, mettre celui d’Antonio Moro sous cet étonnant portrait, si minutieusement psycho-logique, de Charles IX, le roi poète et pusillanime ? Aupris d’une Judith très italianisante de l’Anversois Jan Nia(‘‘…. le, de Quentin, — la Hollande, librement familière, est largement représentée par Frans Hals et son élève, encore inconnue des Parisiens casaniers, Judith Leister ; par deux grands portraits de famille, ici tout nouveaux, de Barthélemy van der Helst et de ‘,final Bol ; par une honnête effigie de Verspronck ; po un plantureux morceau de Pierre Grebber de Haarlem ; enfin, par une très originale Baignade sous un crépuscule d’orage dont le clair-obscur a fait pro-noncer, peut-être un peu vite, le nom de Nicolas Maes. A quelques savants connaisseurs, tels que notre éminent confrère M. Arsène Alexandre, la manière de Cuyp a paru mieux reconnaissable ; et devanciers des carna-VERSPRONCli. POR7 RAI! 111 S1. DAM1. 1101.1.M■AISE. (COLLECTION SCIILICIITINGI 6