LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE LE BARBIER. BRAVÉ EN COULEURS PAR DEBUCOURT, D’APRÈS NORBLIN. (coLLEcrioN •TIEYERSON.) pathie. A leur tour, les têtes couronnées entretenaient des rapports familiers et vraiment amicaux avec les littérateurs, — et même avec les peintres et les sculp-teurs depuis que M » » Geoffrin, la première, les eut admis et fait admettre dans la belle société. Ce trait est intéressant à noter, car il donne la mesure des rap-ports qui existaient alors, et depuis peu, entre mécènes et artistes Il donne aussi des clartés sur la carrière de Norblin, qui était logé dans le palais même de Stanislas, à Varsovie, et sur l’influence extraordinaire que le mo-deste professeur de dessin aux gages du prince Czarto-ryski sut prendre dans toute la 0 Sérénissime Répu-blique ». Nous passerons rapidement sur la première partie de la carrière de Norblin, celle qui s’écoula en France. Ses débuts n’offrent aucun intérêt particulier : il est né près de Montereau, le ler juillet 1745, dans ce petit domaine dé « la Gourdaine que possédait son père, 11 bourgeois de Paris ». Jeune encore, il reçut les leçons de Francesco Casanova, le peintre de batailles, qui ne l’influença 113 guère, Le seul événement saillant de cette phase de son existence, c’est son admission à l’École royale des Élèves protégés (que, Lenorrnant de Tournehem et Coypel avaient fondée pour perfectionner les lauréats des grands prix avant leur envoi à l’Académie de France à Rome) ; cette nomination était irrégulière puisque Jean-Pierre Norblin n’avait pas obtenu le prix ; elle s’explique par les remarquables dispositions du jeune homme et aussi par l’appui de Marigny, le nouveau directeur des Bâtiments du roi. L’année 1771 est une date capitale dans la carrière de Jean-Pierre. Le hasard d’une présentation le mit en rapports avec le prince Adam Czartoryski, qui faisait alors un séjour en France et cherchait un maitre de dessin pour ses fils ; l’accord conclu décida de la des-tinée de notre artiste. ,( Général des terres de Podolie », cousin-germain de Stanislas-Auguste, patriote éminent, très riche, généreux, le prince Adam était, en outre, un amateur d’art éclairé. A Paris mérhe il l’avait prouvé en envoyant étudier à l’Académie quelques jeunes compa-triotes dont il payait l’éducation, nôtamment Wroc-zynski, sculpteur et graveur, élève de Wille. Il faisait _*.Te*** JEUNE FILLE DE CRACOVIE. GRAVÉ EN COULEURS PAR DEBUCOURT, D’APRÈS NORBLIN. COLLECTION SIEVERSON.) FIND ART DOC