NOS R•UE,VDIc’,ITIONS LE GRAND CAMÉE DE VIENNE ET LE CAMÉE DE SAINT-SERNIN DE TOULOUSE • •ii) 41) OILA que va sonner l’heure de nos revendications V v artistiques. Les pays dévastés, pillés, dépouillés, ne peuvent vraiment admettre que les Barbares qui ont commis tant de crimes, puissent jouir tranquil-lement de leurs rapines et se partager impunément les objets d’art que leurs intellectuels étaient venus repérer chez nous depuis des années. Hier, dans un article plein d’aperçus intéres-sants : La Rançon de nos cathédrales, M, Ch. Coppier étu-diait les églises d’Allemagne où se trouvent des statues qui pourraient rem-placer celles de notre tt Cathédrale martyre » : le baron Kerwyn de Letten-hove recherchait (,–modes possibles de récupération. de remplacement des oeuvres d’art dé-truites ou enlevées dans les pays de l’Entente. Aujourd’hui, la Société des Toulousains de Toulouse demande la res-titution du magnifique camée antique, Le Triomphe d’Auguste, qui fait l’orgueil du Cabinet de Vienne Il a été, en effet, pris naguère à l’illustre basilique de Saint-Sernin ; il faisait partie par conséquent, du patri-moine artistique de Toulouse (fig. 1). Comme aveu les ennemis que nous avons devant nous on doit être sérieusement armé, il n’est pas inutile de raconter dans quelles conditions je suis arrivé, à la fin du siècle dernier, à identifier la pierre gravée extra-ordinaire, — une des trois plus grandes que nous ait léguées l’antiquité, – qui, pendant tout le moyen àge, fut la perle du Trésor de la capitale du Midi, avec l’onyx connue actuellement sous le nom clu, Grand Camée de Vienne. En septembre 1885, j’étais allé voir au château de Livet, un de mes voi-sins, le vicomte de Neu-ville, gendre de M. de Villèle, de Toulouse. En l’attendant dans sa belle biblio-thèque, je feuilletais un volume des Mé-moires de la Société archéologique du Midi de la France (1840), quand un article de G. Bel-homme, Le Ca-maveul de Saint-Sernin, retint mon attention. Dans Inventaire du Trésor du il août 1489, on lisait en effet la description d’une pierre gravée tellement extraordinaire, qu’il était vraiment impos-sible de. passer sans s’y arrêter : » Une très belle pierre, très riche, fort précieuse, qu’on appelle le » Camaliel n, encadrée d’argent, avec deux anses derrière pour la porter. En haut, à gauche, on voit un quadrige ; a haut du sujet, une petite pierre gravée ronde. Dans 1 registre supérieur, il y a dix personnages et, sous leure pieds, à droite, presque au milieu, un aigle. Dans le registre inférieur, on compte onze personnages. Cett pierre mesure une palme de largeur et presque une hauteur. 1.a pierre est cassée au milieu presque da toute la largeur de la scène inférieure. » VI(. T. – LE GRAND cAmÉE ‘SI E DE VIENNE (AUTRICHE). FIND ART, DOC