)4 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE I . I: I:, I . –ÉTUDE DE NU. Bakst, au contraire, veut que tout instrument, tout attirail, tout ornement, soient faux, inventés par lui, exécutés pour lui et en harmonie étroite avec-l’ensemble créé. La couleur, la forme, en sont jalousement cherchées, voulues. Un accessoire habituel apporté là par mégarde y ferait une fausse note, semblerait sortir des fouilles de cités englouties depuis des millénaires. La nonchalance d’es-prit des décorateurs ordinaires, ne nous accorde pour ainsi dire jamais de contempler un ensemble qui, à aucun moment, ne per-mette à nos yeux de s’apercevoir de l’artifice employé par l’artiste chargé de la réalisation d’une œuvre au théâtre. Hélène de Sparte, de Verhaeren, La Pisa-nelle, de Gabriele d’Annunzio, avec de doubles grands rideaux changés chaque acte, l’admi-rable grouillement d’un port dont 95 la tonalité générale ressemblait à celle d’une grenade ouverte, sans qu’une touche de pinceau, une bribe de linge eussent fait la moindre note discordante, sont encore d’autres témoignages de cette rare ténacité. C’est ainsi que de véritables, de grands artistes, non seulement justifient leur réputation, mais la maintiennent. Leurs immenses qualités ne leur sont jamais une excuse ; ils- s’efforcent, avec une énergie, une perpétuité dont il faut leur rendre hommage, de se montrer dignes de cette con-,écration que le public leur accorda, Ils en mesurent toute la gloire ,.t , jusqu’au bout, s’efforcent, avec pl une louable et laborieuse régula-cité, d’en demeurer aussi dignes !n’aux premiers jours. L. BkICST. – PROJET DE COSTUME POUR UN BALLET PERSAN. ALBERT FLAMENT