9.4 LA REN A D..ANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE I.. BAKST. – LE PLUS RÉCENT PORTRAIT DL Mut IDA RUBINSTEIN (APPARTENANT AU COMTE ROBERT DE MONTESQUIOU.) dra comme l’illustration, le frontispice, d’un roman, d’une vie. En ce moment, Léon Bakst travaille, à Nice, à la déco-ration d’une salle qui lui fut commandée par un Américain. Quelques dessins de nu, qui donnent sa seule valeur à cet article, montreront par leur pureté, la suavité de l’inspira-tion, ce que peut être Capable d’exécuter un peintre si mer-veilleusement pourvu de dons. Il ne faut pas croire qu’il improvise ou néglige dans la mise en scène d’une ceuvre nouvelle quelque détail qui viendrait causer une impres-sion désagréable au spectateur ou pourrait diminuer, même dans une minime proportion, le plaisir nouveau qu’on voulut lui faire goûter. J’ai vu dans ses cartons les aquarelles qu’il avait exécutées pour un simple plateau dont se sert un valet dans les Dames de bonne Meneur et tout le service de table qui sert au souper ! Bakst sait que le théâtre exige une déformation cons-tante, qu’il faut tout créer à nouveau pour l’y adapter. Il est venu chez nous au moment propice. André Antoine, qui avait des dons supérieurs et se manifesta, lui aussi, à son heure, à une époque où toute une génération d’artistes le souhaitaient, Antoine avait créé à la scène un danger qui allait grandissant. On s’était figuré que tout accessoire de-vait être réel, qu’il fallait que le ferblantier ou le porcelainier du coin les eussent fournis. On s’extasiait sur un vrai arbre transplanté dans une caisse, et le jour ou de l’eau véritable jaillit d’un robinet, ce fut du délire. FIND ART DO