LA RENAISSANCE DE L’ART rit AIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE Renaissance de l’Art fran-çais comprendront qu’il s’a-git là d’une sorte de publicité très à part, la publicité intellectuelle. Les débuts d’Hoentschel comme conquérant d’oeu-vres d’art eurent lieu en ce petit hôtel de la cité du .Retiro où Carriès était mort après avoir accompli un carrière si brillante. mai-. sans avoir dit son dernier mot. Les premières pein-tures qui le séduisirent furent le Raeburn et le Reynolds que l’on verra à la vente prochaine. Jusque-là Huent-schel avait lui-même fait acte d’artiste, décorateur de plus en plus raffiné et de plus en plus recherché. Quels gars et délicats entretiens eurent lieu, en déjeunant, avec ces deux’ riches portraits pour témoins! Puis, une autre piège décisive, ce fut un grand Boudhah de bronze o 85 I .NDULE, — ÉPOQUE RESTAURATION, HUBERT ROBERT. – LA CASCADE. que l’on retrouvera également à l’exposition, et pour lequel Georges » avait ménagé un recoin favori, un éclairage saisissant. Après cela, peu à peu, ce fut l’expédition des Argonautes, ou toute autre conquête célèbre que l’on voudra. Entre autres la collection d’objets du moyen-âge et d’émaux cloisonnés, ensemble qu’à notre époque on n’aurait plus cru réalisable, et que Pierpont Morgan se fit céder d’un seul bloc. Ce fut égale-ment toute cette suite de meubles, de lambris, de bibelots français de toute sorte dont j’ai dit l’effet et le pouvoir au Metropolitan Museum. Mais à peine tous ces trésors avaient-ils quitté la France inépuisable et avaient-ils colonisé en beauté sur les rives de l’Hudson, que la spacieuse et élégante maison de la rue Théry (qui avait succédé à celle du Retiro) refleurissait de splendeurs inédites. Ainsi se reforma cette autre collection que l’on va voir ce mois-ci enfiévrer le monde de la curiosité et des arts, Il était toute une partie des conquêtes de Georges Hcentschel qu’on ne verra pas et qui demeure le décor de sa vie faniiliale. Mais qui dira combien de joies lui auront causées tel coffre laqué japonais, telle vivante et majestueuse biche de bronze, telle Tasse de calé de Claude Monet, telle peinture de Lobre ou de Léopold Stevens ? Ce n’est pas à dire qu’il n’aimât pas aussi vive-ment les magnifiques boiseries, les panneaux décoratifs d’Hubert Robert ou de Boucher, les délicieuses statues du XVIIIe siècle, les fauteuils, bergères, ou canapés aux inflexions d’une incomparable élégance, qui forment la collection mise en vente, Au contraire, c’était à chaque fois des enthousiasmes qui s’ajoutaient aux précédents, et il est certaines pièces, comme le grand fragment de la Savonnerie, en hauteur, reproduit ici, qu’il ne put jamais se FIND ART DOC,