LA RENAN-. NCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE GRAND PARAVENT.-ÉPOQUE RÉGENCE aurait pu y voir l’avertissement de son trop court passage. Il faut toujours aimer avec passion (avec frénésie, disait Carrière en mourant), les êtres choisis et les belles choses. C’est seulement comme cela que l’on laisse de la vie après soi, et que l’on investit les oeuvres d’art qu’on a pu rassembler d’une éloquence, en quelque sorte, humaine. Il y a des oeuvres d’art en masse dans le monde, même quand les guerres et les révo-lutions en détruisent des mil-liers. Mais beaucoup sont comme mortes ou indiffé-rentes. Ce sont des objets, et voilà tout, quelle que soit leur valeur, qui demeurent sans rayonnement, parce que ceux entre les mains de qui ils se sont succédé, ne leur ont pas communiqué un peu de leur âme, ou ne les en ont pas jugés dignes Je n’ignore pas que cette théorie paraîtra peut-être un peu étrange à beaucoup de personnes qui en sont venues à ne voir dans une oeuvre d’art qu’un chiffre suivi du plus de zéros possible, celui qui est devant cette oeuvre ne comptant pas. Mais l’exemple d’Hoentschel peut faire comprendre que même en occasion: nant des transactions financières considérables; les oeuvres qu’on a su choisir et qu’on a pas-sionnément associées à sa vie intellectuelle, gardent quelque chose de cette intelligence et de cette ardeur. Elles ont été dis-tinguées par un regard vif, sûr et profond. Elles ont ainsi obtenu leur titre de noblesse, parce que celui qui avait eu l’audace, ou le goût de les discerner, était lui-même noblement doué. C’est pour cela que je saisis, à l’occasion de la vente de la Collection Écentschel ce prétexte à éclairer et à répandre l’exemple du collectionneur. Les lecteurs de la FAUTEUIL LOUIS XVI ET FAUTEUIL LOUIS XIV. FIND ART DOC