34 ItEN.‘ ‘SS. NCE lite Elt.NÇAIS ET le:s iNues•rien,:s siècle, les uns de définitifs chefs-d’oeuvre, la plupart des autres célèbres par leur provenance, les collections dont ils firent partie, les expositions où ils furent admirés déjà. Dans toutes les grandes manifestations d’art de ces dernières années, M. Sarlin avait en effet envové très libéralement des échantillons. de sa précieuse galerie. On peut redouter que beaucoup d’entre eux n’émigrent en Amérique.On aime-ra donc à revoir une fois encore, de Corot, la Source, le Pécheur et douze parmi les plus importants paysages du maitre ; six toiles de Daubigny. un merveilleux Daumier ; les Lu -e es : de Delacroix, le célèbre Com-bat du Giaour et du Pacha, le Cavalier grec et six autres ta-bleaux; une perle de Géri-cault : le Trompette; un ma-gnifique llivard. des Stev••H de la bonne manière; d’adno – rables exemplaires de Diaz. Dupré. Fromentin. Isabey, Ch. Jacqu•—lonkind, Millet, Rous-seau. Trovon, Ziem; quelques belles aquarelles de Gusla Moreau; enfin, des éprem c-de choix de Barye. Tous les grands noms de notre éveie française sont, on le voit représentés. C’est la coller’ Mn de leur qui veut acheter à coup sûr•re d’art déjà vonsa-crée. 1.a fantaisie manque un peu dans cet ensemble où la réunion de grands chefs-trœutivre et de toiles excel-lentes ne va pas sans produire une certaine monotonie dans la perfection. Ceci est donc loin d’une critique, mais s.•11- lement, une impression toi H. personnelle. Le 5 mars prochain aura lieu une très importante vente de tableaux du xviir siècle, provenant d’une c.1 lection particulière formée 11 y a une cinquantaine d’an-nées ,:Vente P. I.. Aucune des toiles qui y figurent, et dont quelquesunes sont des chefs-d’oeuvre, ne fut payée plus (l’une quinzaine de mille francs. C’était le beau temps ! Sans doute sera-ce encore l’occasion de faire de mélan-coliques réflexions sur la hausse des prix. Nous souhai-tons, en tous cas, que le ma-gnifique portrait de M. de Buffon. par Drouais,en. t ri. dans Un de nos musées. En dehors .le son absolue authenticité (il est signé. daté E761. fi-gura au Salon de cette année iii il re-cueillit les éloges de Diderot. ». de sa provenance connue (il vient de la fa-mille mènes du modèle et passa. en 1883, dans la vente de Mme Nadaull de Buffon’. dehors de l’intérét irone-graphique qu’il présente (on ne con-fiait pas d’autres pertrails peints de Tinffeto, le tableau est .1’1111e exception-nelle qualité et, atelint à une noblesse de stylo ‘pli porte en ele-méme la dé-fens,’ de notre école (lu xvin• souvent. accusée de légèreté of de mie-v r..r ie. Nous avons aussi vu, parmi les ta-bleaux de cette vente, un excellent Bailly, deux Hubert Robert très im-portants (ancienne collection Laurent Richard), une sepia de Fragonard, le Petit Prédicateur (le tableau est chez M. Veil-Picard), un Guardi de la plus délicate exécution, un Nattier somp-tnensemnt encadré, deux Taimay et un étonnant Drolling. Mentionnons aussi deux panneaux de bois sculpté (repr..luits dans ces colonnes) qui sont parmi les plus beaux que nous ail. lais-sé l’époque de la Régence. Ils for-maient l’armoire de la sacristie dans la chapelle de Bercy. On ne déplorera jamais assez la démolition de ce chi).- leau ; d’après les fragments qui en Iiroviennent, sauvés du désastre et, frappaient à sa porte s’apercevaient vite qu’ils étaient indiscrets, à la ma-nière dont elle se refermait impitoya-blement devant eux. De ce fait, la col-lection ne manquera pas de soulever une vive curiosité : disons de Suite que celle-ci ne sera pas déçue. Il y a lit un formidable ensemble d’oeuvres capitales parmi lesquelles viennent s’encadrer des toiles d’impor-tance moindre mais d’égal intérêt. ar-tistique. Rien d’indifférent dans cette sélection parfaite qu’un musée accueil-lerait. en bloc joyeusement. En pou-vait-il etre autrement ? Celui qui avait form.’• celte collection était un homme d’un goût si impeccable que c’est p uor ainsi dire la plus belle consécration pour un ar-tiste ou pour sa mémoire que de voir figurer une de ses oeu-vres parmi celles que le mai-tre avait élues et souhaité posséder journellement sous les yeux. Degas donnera ainsi une belle leçon d’art posthume aux amateurs en même temps qu’il leur tracera, pour leurs achats, une infaillible voie. I tans cette collection, il fau-drait. hélas! tout mentionner: contentons-nous de signaler sous-entendant devant, cle.cone des œuvres citées les •lothi’•.s de merveilleux, ma-gnilhine, admirable, dont la t ion serait monotone amant mie justifiée — les ept paysages et ligures de Co-rot : de Manet. le portrait de Berthe Morizot. celui de Mme Manet, plusieurs natures mor-tes, un grand projet pour l’Exécution de Maximilien, un pastel représentant. Mme Ma-net sur un sera il de nom-breux dessins: de Renoir, une tète de femme: de Delacroix, le grand portrait en pied du baron de Schwiler, douze au-tres tableaux et d’innombra-bles aquarelles et croquis: de Daumier. latoneme assis dans et dessins: de Berthe Morizot. un fouteuil el trois aquarelles une tuile : Femme et en-tom ou bord de Id mn », rt nn pasIt•I : r■q:s■imiy•s ,issis dons ut ,ii’.;; ill. Ll .g1.11S, 11111′ femme diln.‘; un in: do Cé-zanne, des natures mortes et un portrait de M. Clniequet; de Forain, un Tribunal et de nombreux dessins : de Mary Cassatt. de Gauguin, de Van Goth, des tableaux et pastels; un Sisley de 187311, un buste (l’homme de Ricard. L’ensemble imposant d’oeuvres de Ingres a fait l’objet d’un article spé-cial de cette. revue. Degas a semblé prendre un malin plaisir à faire voi-siner chez lui Ingres et Delacroix, ces irréconciliables ennemis, sans prendre parti ni pour l’un ni pour l’autre, sans marquer ses préférences. Une chose est certaine. c’est. qu’il était fervent in-griste ; il l’a manifestement prouvé; autrement, que par ses achats, en:. venant, chaque jour, comme à un -saint pélerinage, dans la chapelle que M. Iheiry Lapauze éleva, en 1911, chei Georges Petit, au maitre de Montau-ban. Parmi les quelques rares tableauX anciens qui figureront à cette vente; n’oublions ni le pastel de Perronneau, ni surtout les deux Greco l’fM•I.UT DE Ri rencontrés dans l’hôtel édifié rue de l’Elysée par l’Impératrice Eugénie. chez le duc de Bisaccia ou chez les divers membres de la famille de Roth-schild. il parait. avoir été I.• chef-d’.•uvre de l’art dt■va•al ,letiut du xviir siècle. I.I v..it:i encore de belles enchères Ili ,rs v *, La collection beadtS. I ‘il peu avant Pdques sera dispersée, la galerie Georges Petit, une collection célèbre qu’il nous a été possible d’entrevoir pendant qu’on en dressait le catalogue; nous voulons parler de celle de Degas. Elle est fort peu connue car le grand artiste conservait, on le sait, jalouse-ment ses trésors et ne permettait l’en-trée de sa maison qu’à de bien rares initiés. Les plus hardis qui parfois FIND ART, DOC