)2 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE public trouvait encore de quoi satis-faire sa curiosité et de sa bibliothèque si nécessaire à tout un monde de chercheurs de documents. Bien plus. au cours des deux dernières années. l’activité d’un conservateur sut enri-chir le musée de diverses donations dont la plus tir.•cietise ..st celle de Mme Levral. née Isabey. Elle consiste en une série de tableaux et de dessins de J.-B. Isabey el de son fils Eugène. Les cire gels-tances qui entourent ve legs et son importance, autorisent à entrer dans quelques détails. Le grand statuaire que fut Auguste Cain était l’intime ami d’Eu-gène Isabey; M. Georges Cain se souvient d’avoir été, dans sa jeunesse. conduit par son père dans l’atelier de l’ar-tiste. Il y renvontrait Ille Isabey. devenue de-puis Mme Leyre avec qui il conserva toujours d’amicales relations, et Mme Rolle à qui mule Levrat devait c•-de!. 11141 fi I.en lien 11.)11I-1111. d’11•11-1′..S ISillWy, ellitrge par elle de los !Oglio!’ an Louvre — ro qui Dit tan en 1911t se rOsorvallt seulement les portraits d• Duluth.. Min.. LoVrat, en 1111,111’allt, institua m. ID,Drgos Cain, son exéenieur loslamentaire Il lui confia 10 soin de répartit• ennuie• il l’en-tendrait les …II qu’elle avait encore en Sa possession. LI• onlll queId Ville de Paris prolilid d’une bonne fortune si singu-lière el. il a décidé de la faire bénélleier de la totalilé du legs. Sont en’ rés de ce fait ais musée. de .1.-13. Sa-bey : le porlrail ridant., daté du Ï .1.•cembre 1820. char-mante esquisse fi 1:1 – pia; son propre qui porte la « donné à mon lits Eu-gène, le 2 avril 1830, jour de son départ pour Alger «. C’est, moins qu’une véritable minia-ture. un merveilleux dessin aquarellé, large-m•nt Ii.ailé et qu’on sent avoir peint avec amour nues en donnons une tel ion). Puis le port rail de Mme Eu-gène Isabey, daté 1831, miniature Iris Poussée. hès jolie, bien qu’on y cher-che Cette manière SpontatiOo qui est séduisante chez l’artiste. Enfin le per-trait d’un frère de Jean-Baptiste, mort sans doute en 1791. ainsi qu’on peut l’interpréter par la date inscrite dans la marge, dessin au crayon dont, la pré-vision confine à un peu de sécheresse. D’Eugène Isabey: un magnifique por-trait à l’huile de son père et surtout I.• tableau qui représente Mine Eugène Isabey et sa 1111e, dont on trouvera aussi une reproduction dans ces co-lonnes. C’est une esquisse, à la vérité, mais bien plutôt un tableau complet qui a gardé la saveur d’une esquisse. Tout concourt à opérer la séduction : le sentiment qui anime la scène, la qualité savoureuse de l’eNerution, la tonalité dorée qui enveloppe la toile, la transparence fluide des ombres, l’a-d’un document précieux : une lettre poignante à Eugène Isabey et dans laquelle Géricault fait part des an-goisses que lui cause l’état toujours déclinant de sa santé. 111 semble déjà parler par delà sa tombe quand il son atni ait travail : o Je tellemem la faculté de travail-ler. de sein dr•, que je Puis, sans crainte d•• a de. pédanterie. DO pas pe•-dre MI ,q11 W11. ta lionne te permet .le si bien em-ployer. Ta jeunesse aussi se passera. mon jeune ami ! Mien ***o Petit Putois s’est. lui aussi, enrichi le mois dernier. Il sem-ble lin• son bienfaiteur attitré, M. Jacques Zou-baloff, donateur infati-gable. veuille poursui-vre, malgré la rigueur (les temps, la tache qu’il s’est imposée de com-bler toutes les lacunes du catalogue de ce mu-sée et cela, sans se préoccuper si les oeuvres lffertes pourront ou non être exposées avant que le calme règne à nou-veau sur notre planète. Douze admirables des-sins de Rodin. un nom-bre égal d’aquarelles .11. Constantin Guys, viirzi aquarelles de Jonkind. six toiles de Granet et douze dessins du 111.’1110 artiste, grand niait r• trop méconnu, une série de lithographies d’Odi-Ion Redon. une vitrine ,le pales de verre de Cros, un buste et quinze maquettes en terre cuite t le Maillol; tel est le bi-lan du nouvel ensemble offert. Quelle belle « salle Zoubaloff «, on pourra constituer au Petit Pa-lais après la guerre en réunissant ce don aux précédents soyons indiscrets — à ceux qui pept-ètre ne tarderont pas à venir encore. Pour le moment le Musée retentit (lu va-carme des charpentiers qui, après avoir fait le vide dans les salles oc-cupées par l’Exposition des ouvres d’art, fran-çaises et belges mutilées par l’ennemi, transfor-ment les galeries en vue des Salons annuels. Car, par un miracle d’union sacrée, les deux Sociétés rivales seront cette année abritées dans le même mo-nument et séparées par l’épaisseur d’une mince cloison de planches. C’est maintenant un fait acquis : les beaux jours ramèneront cet événement pa-risien qu’on nommait le vernissage, suivi du traditionnel déjeuner chez Ledoyen. Le restaurant a, depuis 1914, grâce à la bienveillance de son propriétaire. M. Albert Kieffer, pitalisé une cantine et, un vestiair ■.1■E DI I t’At »! it M’es. DE SCAIWEI I 1.i.I DO IO dresse avec laquelle la nature morte est traitée et. les noirs disposés pour la.re chanter tente la gamme des cou-leurs. Lawrence, dont le nom s’évoque assez naturellement• n’a jamais fait aussi bien. Cf` ableau est probable-nient IV• rr d’Isabey ; c’est le dit M. Geor p■S cam, la pins bene leçon de pein-ture qu’un ail Isle puisse donner. A cet, ensemble s’ajoule une admirable aquarelle de Géricault accompagnée FIND ART DOC