LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE 2 Se traitent les visages, les cheveux d’enfants, d’adoles-cents, de vieillards, comment se tracent les sourcils et s’accusent les pupilles. Le mode de représentation des sujets n’est pas fixé par des règles moins traditionnel-lement impératives. Le Guide de la Peinture passe en revue les diverses scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament que l’artiste peut être appelé à tracer sur les murs d’une église et détermine le nombre, le caractère, l’ordre des personnages qui y doivent figurer, dicte l’attitude que chacun d’eux doit avoir, l’âge qu’il con-vient de lui donner; tel doit être chauve, vieux, la barbe en pointe ; tel autre jeune, la barbe séparée en deux. Les accessoires du décor dans lequel évolue la scène la localisent : un arbre suffit à indiquer une forêt, un-portique est un temple. Cette uniformité d’inspiration, plus encore que (l’exécution qui, à cette époque, se manifeste partout en France, a pu faire attribuer les peintures romanes à des maîtres grecs, comme l’avait pensé Mérimée pour les fresques de Saint-Savin. Point n’est besoin d’avoir recours à l’hypothèse d’artistes migra-teurs : les modèles étaient plus mobilisa-bles que les hommes et l’on est fondé à supposer que des miniatures importées furent auprès des peintres indigènes de puissants agents de propagande, —comme l’étaient les ivoires auprès des sculpteurs, — comme il en devait être des estampes à la fin du xv’ siècle. Bien que puisant aux mêmes sources et inspirées des mêmes principes, les peintu-res encore conservées laissent néanmoins apparaitre à côté de nombreuses simili-tudes, certaines divergences qui ont fait songer à établir des groupements entre elles. Il serait, semble-t-il, prématuré, en l’état de nos connaissances de parler d’écoles. Tout ce qu’on est aujourd’hui en droit de faire, c’est de constater l’exis-tence de certains centres de production particulièrement actifs, mais sans pou-voir fixer les limites de leur rayonne-ment. L’on a entrevu un groupe poitevin, un groupe de la vallée du Loir, un groupe bourguignon, un groupe auvergnat, d’au-tres encore, — et ce ne sont vraisembla-blement pas les seuls. Ce ne peut être là qu’une classification d’attente qui de-meure sujette à révision. La révélation d’oeuvres nouvelles, une analyse plus étendue permettront seules une synthèse plus décisive. Le mi° siècle fut par excellence la grande époque de la peinture monumen-tale. Quand, avec le mn’, l’expansion du système nouveau institué par l’adoption de la formule gothique eut permis de réduire le bloc massif de la maçonnerie romane, quand des points d’appui équi-librés suffirent à soutenir l’ossature de la voûte et par la suppression des élé-ments devenus inactifs de la construction permirent d’ouvrir plus largement, tou-jours plus largement à la lumière les espaces couverts, la peinture ne trouva plus où s’z. •• ••.ir les surfaces diminuées et, des pleins, émigra vers rs, des murs sur les baies vitrées qui faisaient entre. is librement la lumière, car l’habitude de la polychromie fit colorer « jusqu’à la lumière ». Le vitrail supplanta alors la pein-ture murale. Celle-ci chercha ailleurs où s’appliquer et ne trouva plus que des surfaces morcelées se prêtant mal au développement de vastes compositions décoratives. Avec le xtv° siècle, si l’on excepte l’abondante production d’Avignon, d’inspiration et d’exécution italiennes, le champ laissé à la peinture continue à se restreindre. Celle-ci se réfugie encore sur les voûtes et sur les murs des chapelles dont l’église s’élargit au droit de chaque travée de la nef, dont s’auréole son abside. Ce que l’on voit alors, ce ne sont plus ces compositions d’ensemble dont l’unité décorative révèle la coordination préétablie de l’oeuvre de l’architecte et (lu peintre ; ce sont souvent des morceaux séparés, représentations pieuses, ex-voto où se montre l’image d’un donateur accidentel, véritables i !ou qui “utiiis im’irutrint lui1f, dur qui earr y alita • uni 1mg leu kurtriiit • Utr. quant larotr huliva• barn routerai tartan !tait fotàuitrini. g met 0.15,lantrair; • .1lRi nie r tutu • ici ur u‘sitlbirtt tne laieralta fatum • tirre..itr lm/num> or air r lnnt laroua’ [riulbnt i,?.ilarr Tira (c fuit r,n;tiil: -Ertfv CHATEAU DE. VILLENEUVE-LEMBRON (PUY-DE•MME’, RELEVÉ PAR L. APERMAN. jUÉBUT DU XVI’ SIÈCLE.)