lbs a • • ►lb• V Nie plus inédites tenant à la décoration, à l’ameublement. Ajoutons encore que l’atelier ne se confine pas stricte-ment dans l’édition des seuls types dont il s’est réservé la propriété. Il met à la disposition de tous les éditeurs d’excellents ouvriers, groupés sous une habile direction, et prêts pour toutes les tâches que l’on aurait occasion de leur confier. Il sollicite des commerçants ou (les ama-teurs, la commande de papiers spéciaux, appropriés à tel ou tel usage particulier. Ainsi un motif original pour-rait accompagner la publication d’un ouvrage (le litté-rature, (le science ou d’art, le lancement (l’un coffret à parfums, d’une boite à bon-bons, orner un en-tète de let-tre ou de facture, un buvard ou un abat-jour. L’atelier s’enorgueillit d’avoir justifié la confiance de ceux qui, déjà. lui ont passé (les commandes. Enfin, pour en venir à des considérations pratiques qui ont bien aussi leur intérêt, remarquons que le nouvel ate-lier s’est efforcé de produire à bon marché, autant que la hausse de toutes les matières premières le permettait, mais sans que la qualité du travail s’en trouve amoindrie. C’est, en effet, une de ses principales préoccupations de tenir le prix de ses papiers inférieur à celui des papiers similaires. Il I LILSRES. est parvenu ainsi à établir un tarif trois fois moins élevé que celui des papiers japonais, deux fois moins que celui des papiers italiens. La fondation Patria n’existe que depuis cinq mois et son travail est déjà considérable. Les artistes-soldats qu’elle emploie ont manifesté dès le premier jour une bonne volonté, une énergie et (les dispositions qui ont réduit dans une proportion surprenante pour le patron lui-mime, le temps escompté (le l’apprentissage. Les quelques échantillons qui illustrent cet article ne donneront qu’une idée bien incomplète de la valeur de sa production. L’atelier Patria avait un double but : celui de combler une lacune dans notre indus-trie (l’art national en suscitant une entreprise pratique et durable qui devra être, après la guerre, une concurrence à l’importation allemande ; celui aussi de donner à nos héroï-ques mutilés un métier qui leur garantisse l’avenir. A-t-il justifié ces préten-tions ? On le verra bientôt. La Renaissance de l’Art Français a libéralement ou-vert ses colonnes à l’exposé des résultats et des projets de cet atelier, dont elle encou-rage ainsi les efforts et favo-rise le succès. V. FAUCHIER-MAGNAN.