78 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE Comment pourrait-elle, en effet, copier le passé. s’appliquant tantôt aux gigantesques viaducs du Viaur ou de 1’Assopos, tan -tôt à la plus minus’ lampe électrique ? L’ère des reconstructions sur l’ancien front de Fran-ce, dieux merci, est maint, nant Ouverte. Relev, édifices ce sera, non pas restaurer en des matériaux désuets leurs formes péri-mées_ De gré ou de forson modernisera. Le s’enfermera souvent dans le béton. Partout il sera le bienvenu et. lorsqu’il se galbera à l’air libre pour notre commodité. le ferron-nier français saura, n’en dou-tons pas, le traiter avecart. Et d’ailleurs, dans quel-ques lizaines d’années, les arches lancées par Bodin, Gisclard ou Contamin ; les clôtures dessinées par Plumet, Sorel, Dufrène, Pont remoli , Dutert, Jaussely ou Genuys. ; les ferronneries que tracent et que forgent Brandt, Nies, Robert ou Szabo — malgré le talent et la sincérité de ces artistes et de ces artisans — n’apparaitront plus comme les travaux d’individualistes outranciers. A travers leurs travaux, l’observateur saura décou-SZABO. – PLAFONNIER. établi où leur vrir une parenté, et il consta-tera vite qu’elles appar-, t ien nen t à un style déterminé que, facilement, il classera. Il en sera de même des, oeuvres plus récentes. Alors, ceux qui, en des temps très lointains, seront qualifiés « amateurs d’art ancien s, en installeront soi-gneusement les fragments transportables, en belle place, dans les musées…. Patiemment, nos fer-ronniers préparent cet ave-nir qui glorifiera, comme il le mérite, notre actuel art du kr. Cependant, aujourd’hui, les uns sont au feu des tran-,11.es, sous le martelage meurtrier des obus ; d’autres, peinés d’être plus vieux, res-tent à l’atelier devant le cher précieuse ingéniosité construit inlassable-ment mitrailleuses, torpilles, crapouillots, visières de cas-ques ou savants mécanismes d’éclatement. Ainsi concourent-ils tous à organiser le retour à la besogne pacifique et charmante du décor pour laquelle ils excellent, eux qui sont devenus, par la force du destin, maitres ès arts belliqueux. ADOLPHE DER VAUX FIND ART, DOC