LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES on Lue: OVIDE VENCESSE. L’ANGE DE LA CATHÉDRALE DE REIMS. niser une série de concours jusqu’ici un peu limités comme sujets — mais les Etats-Unis ne tiennent-ils pas présentement une large place dans notre sympathie — qui ont eu, toutefois, ce résultat de faire sortir quatre oeuvres d’artistes de talent certain : Bi-centenaire de la fondation de la Nouvelle-Orléans par la France, lauréat, M. Abel Lafleur ; Accession de l’Amérique à la guerre des alliés, lauréat, M. Hippolyte Lefèvre ; la France remerciant l’Amérique de son aide, lauréat, M. Albert Pommier ; Croix-Rouge américaine : ligue pour la protection de l’enfance, lauréat, M. Paul Niclausse. Ces concours offrirent, de plus, l’originalité d’indemniser les concur-rents conviés par séries ; et ils se renouvelleront, le produit de la vente des médailles primées devant alimenter les concours futurs. Les médailles estampées et les pla-quettes frappées à l’occasion des « Jour-nées » parisiennes appartiennent à la numismatique. Malgré leur bon marché. rien n’aurait empêché les organisateurs, hommes politiques, littérateurs, journa-listes, d’offrir au public de petites mer-veilles, dignes du bon renom français. Hélas ! l’ensemble est loin d’être satisfai-sant ; on s’est trop souvent adressé à n’importe qui. Que retenir, en effet ? Le nerveux « 75 » qui est anonyme, la composition aimable du Secours national, — une mère qui a auprès d’elle un vieillard et des orphelins —oeuvre de M. ‘Hippolyte Lefebvre, les compositions de Lalique pour l’Orphelinat des armées, les Blessés de la tuberculose, la Journée du poilu. Qu’on y joigne les effigies conjuguées de Washington et de Lafayette, modelées par M. Gaston Lavrillier, la plaquette de la Journée coloniale, de l’infatigable Pierre Roche, c’est à peu près tout. La province, de ce côté, a été mieux partagée. A l’intention des oeuvres de guerre de la Côte-d’Or, M. Ovide Yencesse a modelé deux émouvantes com-positions : Pour nos blessés, Secours aux prisonniers, qui valent autant par l’idée que par l’exécution. Pour ce département encore, il a conçu un jeton monétaire de joli décor et merveilleusement adapté à sa destination. Enfin, à la de-mande de l’oeuvre de la Cathé-drale de Reims, il modela, avec 67 sa rare science de l’effet, son sentiment de l’ordonnance, le sourire du bel Ange gardien de la cathédrale, tandis qu’au re-vers fut représenté saint Rémi chassant les démons incen-diaires, le célèbre bas-relief du portail de Saint-Sixte où se trouvent si naïvement relatés les méfaits des Boches du e siècle. Toutefois, ce n’est pas pour une ville, un département, mais pour la France et en vue de sa gloire mondiale, que devrait travailler un artiste de la valeur de celui-ci. Quoi de plus émouvant, de plus conforme à nos sentiments, que cette plaquette de la Protection de l’enfance, l’une de ses toutes dernières oeuvres ? Cependant, qui pense à l’employer dans les bureaux des Beaux-Arts ! Pour la Côte-d’Or encore, l’excellent sculpteur Gasq, qui n’est pas médailleur d’origine mais qui a du goût, un sens très sûr de l’expression, a com-posé trois petites pièces d’un excellent caractère : la Côte-d’Or à la Belgique. Pour les veuves et les orphelins, le Mobi-lisé, — ces deux dernières particulière-ment réussies. C’est aussi à l’intention d’une oeuvre provinciale, celle de l’hôpital des Jacobins, à Troyes, je crois, que M Lancelot-Croce, une artiste formée à la grande école de Ponscarme, a modelé l’émouvante petite médaille du Blessé qui )groupe, dans une difficile succession de plans et avec un très heureux sentiment de l’effet, des infirmières autour du héros confié à leurs soins. A côté de ces travaux répondant à une destination fixée d’avance, il convient de mentionner un certain nombre d’oeuvres exécutées pour la plupart aux risques et périls des artistes, mais avec ce désir de bien faire, ce besoin d’exprimer pour sa satisfaction intime, sans lesquels il n’est pas de productions durables. C’est de Henry Dropsy, les Soins aux blessés ; de François Roques, Après les ronces, les lauriers, variante d’une composi-tion plus émouvante : « Homme libre il est mort pour la Liberté destinée à la Croix-Rouge américaine, mais non retenue , la médaille Aux Morts, celle-ci, ô merveille ! commandée par les Beaux-Arts ; de Blin : Morts pour la patrie ; d’Au-guste Maillard, effigies du général Galliéni et du maréchal Foch ; de L. Barillet, Guynemer avec au revers, une interprétation ornemen-tale des oiseaux de guerre extrême-ment réussie ; de Prud’homme, une OVIDE VENCESSE. PROTECTION DE L’ENFANCE. OVIDE YENC ESSE. POUR NOS BLESSÉS. OVIDE VENCESSE. LE PRISONNIER DE GUERRE. OVIDE VENCESSE. JETON MONÉTAIRE POUR LE DÉPARTEMEN DE LA CÔT•-D’ ‘FIND ART DOC