oeuvre tou-te récente que l’ar-tiste, avec son bon c ré u r , se-rait tout disposé à considérer comme son ultime lita-nifestation, si les évé-nements s’y prê-taient. Et ils s’y pré-•tent ! Le motif : la Victoire ailée bondissant, la main tendue, vers le but. La légende : Hâte-toi. Octobre 19×8. Les compositions de M. Pierre Roche approchent de la centaine. Elles valent, par l’originalité de la présenta-tion, le décor accessoire toujours ingénieux, parfois très heureux, l’esprit et les dispositions de l’inscripti∎,11: et le parfait dessin de la lettre. Mal-heureusement pour leur diffusion, ces médailles sont coulées, non frappées. Leur prix s’en augmente d’autant, et c’est par la reproduction héliogra-phique ou typographique qu’elles remplissent leur mission exaltatrice (1). Ce sont de tels sujets conçus avec une tendance d’esprit parente que l’on aurait voulu voir officiellement multiplier avec la collaboration, non pas d’un ou de deux, mais d’une élite d’artistes, graveurs en médailles pro-fessionnels, agissant de concert avec nos services de propagande si verbeux et si bien rentés ; ou, à leur défaut, avec le concours d’un établissement d’Etat comme les Monnaies et Médailles. Or, sur la trentaine de médailles et pla-quettes que cet établissement a éditées depuis 1914, que retenir ? Les Tanks, de M. Morton ; les Eprouvés de la guerre, de M. Lamourdediett ; Patrie, de M. Dujar-din ; l’Amérique se joint aux alliés, de M. Grégoire ; l’Œuvre des bar-bares, de M nie Lancelot – Croce ; Vivant souvenir, inclus par Mlle Anie Mouroux d’une si char-LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE HENRY NOCQ — MÉDAILLE DU COMITÉ LA FAYETTE. 65 mante sen-sibilité ! On peut joindre à ce lot l’Al-sace . de M. Prud’-homme, quoique ce soit une composi-tion d’a-vant -guer-re. On loue-ra ausSi. M. Picaud d’avoir eu l’idée; au moment où tant de monuments sont atteints par les barbares, de donner une représentation intelli-gente de certains d’entre eux, par exemple du Mont-Saint-Michel, très supérieur à sa cathédrale de Reims incendiée, dont les flammes manquaient de tragique. Maïs, cette énumération terminée, quelque indulgence qu’on mette, c’est bien là tout cc qui peut être retenu de ses éditions. Car dans telles représentations de la ba-taille de la Marne ou de l’Yser, de la défense du foyer, par les Monnaies et Médailles offertes à la ferveur nationale, que subsiste-t-il de la science des gra-dations, de l’ordonnance du sujet, ‘dc la concentration de l’idée qui cons-tituent le mérite d’une vraie mé-daille : choses ignorées des sculpteurs démodés qui, en attendant la com-mande des monuments colossaux que ALBERT POMMIER. LE POILU (HIVER DE 19I D.) rêve leur ambition, se sont essayés (t) Cet inconvénient n’a pas échappé à M. Pierre Roche qui, pour faciliter la propa-gation de ses médailles de guerre, en a repro-duit un certain nombre par la gypsographir, ce procédé de son invention qui permet au papier de conserver les creux et les reliefs de matrices en plàtre. dans ce qu’ils croient être infiniment petit. Or, une médaille des Dupré, des Warin, des Duvivier, des Ponscarme, des Roty, des Chaplain, peut n’avoir que quatre, cinq centimètres de diamètre, elle n’est pas mesquine pour cela. Elle demeure un bas-relief qui vaut par l’éclairage, la science du modelé, la justesse des proportions. Mais, sous la réserve du concours, un nouveau débouché semi-officiel s’est récemment ouvert en faveur des médailleurs. Avec l’aide pécu-niaire de Mrs. Romaine Brooks. l’artiste américaine depuis si long-temps amie de la France, M. Léonce Bénédite, l’actif conservateur du DE Musée du Luxembourg et du Mu HIP. LEFEBVRE. — ACCESSION’CCESSIOLuxembourg L’AMÉRIQUE’ À LA GUERRE DES ALLIÉS. Rodin, a été mis à même d’or FIND ART, DOC