6.1 I,A RENAISSANCE DE. L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE respectueuse ne devons-nous pas éprouver pour ces jeunes génies interrompus par la gloire des armes et qui n’achè-veront pas de fleurir dans les Lettres fran-çaises ! Ce sont ces lignes qui ont inspiré au graveur choisi par l’écrivain. M. Henry Nocq, une médaille dont le grand souffle s’allie à une exécution puissante et large. A l’avers, l’Appel aux Armes, très près de Rude — car il est des choses qu’on ne recommence pas ; au revers, la Victoire aux ailes repliées se recueille, assise sur un mausolée où reposent une épée, un képi et les pages inachevées de l’écri-vain. Ici, M. Henry Nocq élargit sa technique, atteint au grand bas-relief, à l’oeuvre statuaire. Il a été non moins bien inspiré lorsque, pour le Comité Lafayette, cette société de propagande et de bienfaisance que préside si activement M. James Hyde, il a présenté les deux héros de l’indépendance, Washington et Lafayette, à che-val, scellant du salut des épées leur fraternité d’armes. Les figures ont de l’allure, du pittoresque tout en con-. servant une indispensable concision. Au revers, c’est, avec une réminiscence de ce style Louis XVI contemporain de la nais-sance de la jeune Liberté américaine, la Démocratie tenant sur son coeur les dra-peaux américains et français. Le même artiste a été aussi amené à modeler dans un très heureux sentiment, des physionomies chères à la France reconnaissante : l’abbé Vetterlé, Joseph Déchelette. Celle-ci, à la demande de la Société des Antiquaires de France, dési-reuse de voir perpétuer les traits du savant auteur du Manuel d’archéologie préhisto-rique et, de tant de travaux sur les anti quités nationales, mort pour la patrie. Sur l’une, il a très finement saisi la Not • • MÉDAILLE DES ÉCRIVAINS MORT’ POUR LA PATRIE. chaîne, symbole de la servitude c’est la face intelligente, de bel AREL LAFLEUR. — FONDATION DE LA NOUVELLE-ORLÉANS. physionomie malicieuse et volontaire de l’homme qui incarne avec tant d’autorité l’esprit de protestation de l’Alsace-Lorraine; au revers, vue de la cathé-drale de Col-mar enca-drée d’une présente. Sur l’autre, équilibre et de large compréhension, du regretté Joseph Déchelette qui, libéré par son âge du service militaire, tint néanmoins à combattre l’envahisseur, payant son ardeur de sa vie. A lui, vrai-ment, s’adapte l’inscription placée sur la médaille des écrivains : Crc-didi proptcr quod tondus sure el mortuus ( J’ai cru et c’est pour cela que j’ai parlé et que je Suis mort). Toutefois, au revers de la plaquette d, Joseph Déchelette ont été placés – légendes et un môtif plus spé-, i,ment appropriés à la destinée Il I -.avant et du patriote : au centre une épée de l’âge de fer et le sabre Moderne croisés sur la couronne d’Arles svmbolisente sa mission, de même que ces lettres : Galliæ rcliquias illustravit. Pro Gallia miles reridii, rappellent l’emploi de ce cerveau et de ce coeur. Encore un effort particulier, mais combien significatif, combien soutenu ! Annaliste de nos espoirs, des miracles opérés par la race, M. Pierre Roche a, sans arrêt, inscrit dans le bruni,. t >lu. lus évé-nements glorieux ou émouvants qui se sont succédé depuis quatre années dénon-çant parfois aussi, en une synthèse imagée, l’infamie de l’envahisseur. L’âpreté du motif est alors soulignée par l’ironie de la lettre. C’est la 31obilisation, Liéçe, colonne du Droit contre la ,,ioleace, la Victoire de la Marne, la Veillée de Paris que traque la Germanie un poignard à la main ; pui les Tranhées, Prends Inn glaive. Juslic le Sous-Marin allemand… Ent. ?Q-GALLIA.. MILE’ CECIDIT NRV NI)( PLAVUE FE A LA V I MOIRE J OSE pif DÉcn r l ETTE. REVERS.) FIND ART DOC