LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE statuette en bois du xve siècle, sur quel-ques pièces en ivoire et en faïence et sur divers spécimens hors ligne d’art oriental. 11 restera, après ce prélèvement, assez de précieux morceaux pour constituer, au début de mars. une vente telle que, depuis la vente Goupil, en 1886, on n’en aura pas vu (le semblable (Baudoin-Cou-turier, com.-pris.). On y trouvera des céramiques de Rhodes et de Damas, des plaques persanes. (les tapis, soieries et velours orientaux, des tapisseries et des bois sculptés du moyen âge français, des tentures et un ameublement de salon en de ses moyens ont permis à Georges Hoentschel de former, au cours de sa longue carrière, une réunion de grands chefs-d’oeuvre et les matériaux néces-saires pour constituer le plus beau musée d’art décoratif. A la suite de cessions retentissantes, plusieurs pièces capitales et certains ensembles émigrèrent de l’autre côté de l’Atlantique et font la richesse de grandes collections ou des musées de New-York. On s’apercevra, néanmoins, que la col-lection Hoentschel demeure encore for-midable et c’est grand dommage que. AFFILIAI:: POUR .■ LE PRINTEMPS « . tapisserie (lu xviire siècle (l’une remar-quable qualité. VENTE HŒNTSCIIEL. — Enfin viendra la vente Floentschel qui constituera un des événements les plus importants de la saison artistique (MM. fair-Dubreuil, Bandai n , commissaires-priseurs, et M. Paulme, expert). Georges Hoentschel occupait le tout premier rang parmi les hommes de goût de notre temps. C’était un maître incontesté et un homme de coeur aussi. On sait sa sollicitude pour les artistes et en particulier pour son ami Jean Cardés dont il guida la carrière. dont il recueillit l’ceuvre presque entier pour l’offrir au Petit Palais, sauvant ainsi de l’oubli le nom du grand potier. Son goût impeccable et l’importance fragments de bronze doré, ornements de meubles ou de vases, des spécimens (les plus beaux cadres, plusieurs sculptures destinées soit à la décoration intérieure, soit à celle des jardins ; quelques excel-lents tableaux de Perronneau. Hubert Robert. Tiepolo, ou de l’École anglaise enfin, quelques pièces d’argenterie d’une beauté suprème. Ajoutons à cette énu-mération rapide, prélude à l’article plus complet qui paraîtra ensuite dans cette revue, des tapisseries des xve et xvie siè-cles, des porcelaines de Chine, un para-vent en laque de Coromandel et plusieurs GALERIES Lr YETTE JOUETS ÉTRENNES Pendant toute la durée DU M015 DE DÉCEMBRE MAISON VENDANT LE MEILLEUR MARCHÉ d r TOUT PARIS par la générosité (le quelque Mécène, elle ne devienne pas, d’un coup, une succursale de notre Musée des Arts décoratifs. Tout, dans cet ensemble, est de pre-mier ordre. On y trouvera comme le par-fait résumé de notre xville siècle fran-çais, les plus beaux modèles de sièges. canapés, chaises longues, fauteuils, lits, écrans, quelques-uns garnis (le tapisse-ries ou de soieries précieuses ; des frag-ments de tapisseries de Beauvais, dos-siers ,et sièges, écrans, tableaux, de la plus merveilleuse qualité, et un célèbre paravent en Savonnerie, le plus beau connu. Puis des motifs (le décoration intérieure, lambris, dessus de portes sculptés, panneaux et plafonds peints ; puis encore une collection unique de pièces intéressantes d’art bouddhique. Les boiseries complètes qui garnis-saient l’hôtel de M. Georges Hoentschel ne seront pas démontées mais réservées pour une seconde vente qui suivra de peu la première. VENTE NIANZI. — Au début de mars, autre grande vente (Lair-Dubreuil, Bricout, compris., Brame, Féral, Paulme, exp.), celle de la collection réunie par M. Manzi, un homme de goût qui — on s’en apercevra si on ne le savait déjà — s’éprenait de l’art dans ses manifesta-tions les plus variées. Dans l’apparte-ment de M. Manzi, rue Pigalle, il y a beaucoup de pièces de premier ordre. les autres sont très belles, aucune n’est indifférente. FIND ART DOC