LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDr STRIES DE LUXE RANSON. — CADRES AVEC TROPHÉES AQUARELLE. (MUSÉE DES ARTS DkCORATD de Trianon Pour un instant, l’art décoratif rejette son déguisement à l’antique et à la grecque, et se pare de rubans, de bouquets, de paniers fleuris, de chapeaux de berger. Le goût néo-classique, qui s’impose à partir de 1760 si impérieusement aux architectes, aux ébénistes, aux bronziers, ne se répandra pas avant l’époque du Directoire dans la décoration des tis-sus. Le genre en vogue pour la soie-rie, la broderie, la toile peinte, la ta-pisserie d’ameuble-ment, c’est le décor floral et le trophée pastoral. Ranson est passé maitre dans les deux genres. L’emploi de la fleur dans l’orne-ment n’est pas nouveau, mais la fleur « détachée », le bouquet, ou même la simple fleur traitée en épisode 35 décoratif distinct, sur fohd nu, est une invention du xvilie siècle, Ranson en joue avec un esprit surprenant. Des simples fleurs du parterre français, roses, œillets ou iris, chèvre-feuille, lys, tulipes, anémones, laurier-rose ou seringa, il com-pose les plus charmants accessoires du monde. Sous son pinceau habile, la fleur voltige en légers pétales, en rinceaux filiformes, en grappes impondérables. Elle enguir-lande les cadres. Elle égaie les tapisseries de siège. Elle en toure, elle couronne les vases d’ornement. Elle sert surtout d’attaches à d’incomparables trophées. Sur ce terrain, non plus, Ranson ne peut passer pour un novateur. Il y a bien dix ans que Delafosse a publié ses Trophées des arts, de péchc, de chasse, d’amour, de musique, de guerre, d’église, des sciences, des vertus. Mais on peut encore moins l’accuser de plagiat. Les compositions lui appartiennent. « Si elles n’ont pas, dit M. Henri Clouzot, la science d’arrangement, l’harmonie des lignes, la construction impeccable des inventions du célèbre .■■••■•■••■• ItAS’ N – DÉCORATION D’APPARTENU — AQUARELLE. (alusÉE DES ARES DEEOSAiD, )