32 LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE FLACON DE R. LALIQUE. MODÈLE DE LA PARFUMERIE D’ORSAY. premier rang des sympathies et des jalousies de tous les peuples, sur les mar- inimitable aujourd’hui comme autrefois, quand il se chés étran- montre moderne et original ! En vérité, nos verriers gers. Pour ne manqueraient à leur bon renom et au renom de l’art parler que français s’ils négligeaient cette occasion unique de des États- pénétration pacifique sous le couvert d’un des plus pré-Unis, nos cieux produits de notre industrie d’exportation. e x p o r t a- Quant à nos élégantes, elles ne répètent pas, avec tions, qui ne le poète : « Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse dépassaient du parfum! » Elles se plaisent, au contraire, à varier sur pas 25o mil- leur coiffeuse le jeu des verreries aux formes rares et lions en 1904, séduisantes. L’enivrante senteur du contenu ne les sont arrivées rend pas insensibles à l’art achevé du contenant. Plus à plus de 50o tard, quand la fragile ampoule prendra place en millions en vitrine au milieu de précieux objets d’art, ses pairs, 1914, et nous un imperceptible et persistant effluve montera de ces pouvons es- reliques du passé, évoquant à la fois le parfum disparu pérer, com- et le souvenir de celui ou de celle qui sut choisir l’artis-me le dit tique cadeau. très bien M. A. Croissant dans son substantiel rapport sur l’Exposition de San-Francisco, une augmentation bien plus importante, la con-currence austro-allemande supprimée. a La parfumerie française — parisienne pour être plus précis — continue à régner, sans conteste, sur tous les marchés étrangers. Parmi nos in-dustries de luxe, elle est une de celles dont nous sommes les plus fondés à nous enorgueilir. Les anciennes marques illustrées par un siècle de succès, ont su conserver et développer la situation prépondérante qu’elles s’étaient acquises. D’autres ont paru récemment, dont quelques-unes ont rapidement conquis une place enviable au soleil. Dans le chiffre d’af-faires très important de la parfumerie fran-çaise, la consommation du pays n’entre que pour une somme relativement faible. Nous sommes principalement exportateurs pour l’article cher, l’article de luxe. » Comme dans toutes les industries où le goût et la distinction sont des qualités essentielles, nos produits gardent donc une supériorité incontestable sur ceux de nos concurrents de l’anen• ou du nouveau monde. Mais combien la valeur du parfum s’augmente-t-elle, si nous y joignons encore, par le flacon, une merveille de cet art décoratif français objet HENRI CLOUZOT. FLACONS DE R. LALIQUE. — MODÈLES DE LA PARFUMERIE ARYS. FIND ART DOC