LES COLLECTIONS D’ART FRANÇAIS DE GUILLAUME II Ati mois de septembre 1914, le Figaro publia, le même jour, un article de mon confrère Arsène Alexandre et une lettre de moi, où nous nous rencontrions pour réclamer, au jour du règlement venu enfin en 1918, le même dédommagement pour les monu-ments d’architecture, ou de sculpture, ou de peinture détruits par la barbarie des Boches. Nous étions loin, cependant, en dépit de Reims déjà entamé, de croire à l’abondance désastreuse dont le total s’aligne aujour-d’hui. Ce véritable mar-tyrologe est devenu un obituaire en marge du-quel le devoir est d’au-tant plus urgent d’ins-crire la réparation. Et celle-ci doit consister, disions-nous déjà, di-rons-nous encore plus, en le remboursement en nature des oeuvres d’art qui ont péri sous les bombes qui les visaient. Notre catalogue des pertes est fait déjà. Il a été dressé par M. Arsène Alexandre dans un rap-port : les Monuments français détruits jar l’Allemagne, à la suit e d’une mission officielle. Cet album, aux notices précises et émouvante,. je voudrais le voir sur la table du Congrès en autant d’exemplaires que s’y asseoiront de plénipotentiaires. On ne trouverait plus per-sonne, alors, qui pût ne rio) eilà pas reconnaître la légitimité du remboursement en nature que nous demandons. Dresde où a émigré, par suite de sa vente par le duc de Modène en 1849, la collection des Este de Ferrare, est riche en tableaux italiens. Cassel possède la collection de l’impératrice Joséphine Berlin… il faudrait se méfier ! Il est généra-lement admis que le mu-sée de Berlin compte environ 3o o /o de faux. Et M. Venturi se fait fort de. prouver que c’est 6o o /o qu’il faut dire. Mais nous avons plus et mieux à reven-diquer, et qui ne serait qu’une récupération, le retour en France d’oeu-vres françaises exilées, je veux dire les tableaux appartenant aux rois de Prusse, faisant partie de leur collection parti-culière ce qui présen-terait encore l’avantage de frapper directement l’auteur des meurtres et sa famille. On dit que, depuis quelques mois, Guillaume, prévoyant le sort qui attendait ses tableaux, a envoyé en Suède la plupart des pièces de ses collections. On est donc sûr de les retrouver. Mais que trouverons-nous ? Ceci, à peu près : – — PORTRAIT DE LA DANSEUSE BARBERINI. (ChÂTEAU ne eorsome.) e e Du xvtie siècle fran-çais, il ne subs’ FIND ART DOC