LA RENAISSANCE DE L’ART FRANÇAIS ET DES INDUSTRIES DE LUXE prince Biélosselski-Biélozerski et chez les Ioussoupov. La réussite de l’argenterie française en Russie, un peu plus tardive, devait etre éclatante. Pierre le Grand s’était contenté de commander un trône à Londres (1713) et un service, dit le Service anglais, qu’exécutèrent les orfèvres Tanqueray, Fleming et Smith (1725-1726). Un autre service qui porte son nom (Petrovski), a toute la pesanteur et la surcharge allemandes. Les vaisselles somptueuses que posséda Menchikov (évaluées, à sa mort, à plus de 300.000 roubles), celles de l’amiral Apraxine, des Dolgorouki, celles ensuite de Biren, de Lcewenwolde, ne furent, ou ne semblent avoir été que des vaisselles allemandes ou parfois anglaises. Il est regrettable qu’un surtout de Pineau, dont le dessin est conservé au Musée des Arts décoratifs, n’ait pas été exécuté. On y voyait la Fortune tenant en l’air le monogramme de Pierre Ier et des Atlas portant le monde. Anna Ioannovna acquit en 1732 (à Riga), et en 1735, les deux premiers « services français » de la Cour, qui, malheureusement, comme tant d’autres ont été fondus. Ils étaient l’oeuvre de Claude Ballin II et probablement aussi de Claude Gau-c h é Il n’en subsiste q u e deux surtouts portant les poinçons de 1723-24 et de 1727-28. Le comte Chéré-métiév pos-sède un autre surtout de Cl. Ballin (1726), sans doute acheté à Paris par le comte Pierre Boris-sovitch , fils du feld-maré-chal A partir du règne d’Elisa-beth Pe-trovna, qui fit deux com-mandes considé-rables à François -Thomas Germain, il y eut toujours à Paris un orfèvre travaillant pour la Cour de Russie : ce furent, sous Catherine II, les Roettiers et leurs collaborateurs, qui firent le service Orlov ; ensuite Auguste, qui eut la com-mande de cinq services ; plus tard Biennais et Odiot. (r) Le premier succès véritable, auprès non seule-axent de « la première classe de la société e, mais aussi de « la seconde » (comme devait dire un commerçant français), furent remportés par l’ébé-nisterie. Il dépassa celui même des carrosses, for-cément moins étendu et dont on a déjà vu un premier indice. Sous Elisabeth, les vice-chanceliers (Vorontzov), les feld-maréchaux (Soltykov), le futur Pierre III, les Razoumovski, les Strogonov, etc., commandent des voitures à Paris ou en reçoivent en cadeaux. Douglas y fait faire, en 1756, une grande voiture pour l’impératrice dont les plans sont mon trés à l’ambassadeur et qui coûta 17.000 livres. CARTONNIER ORNÉ DE BRONZES DORÉS, STYLE DE CRESSENT. ETIQU•TTE DE DARNAULT » AU ROI D’ESPAGNE.. (ORANIENBAI:1.) 15 4 n, .14e. ià• •1..• BRONZE, HOMMAGE A LOUIS XIV, SECONDE MOITIÉ DU XVIII° SIÈCLE. (APPARTENANT AU PRINCE E. BELOSSELSKI-BELOZERSKI. PETROGRAD.) (1) Baron A. de Fcelkersarn, Inventaire de l’argenterie de S. M. t’Em-pereur, Saint-Pétersbourg, 1907. 5 FIND ART DOC,