LAIC°NNtiS DE FRANCE AMBIERLE dignement les milliers de chefs-d’oeuvre que renferment les musées de ses villes. grandes ou petites. Elle tirera de l’ombre épaisse, où nul ne peut les distinguer. les peintures et les sculptures parfois magnifiques qui sont accrochées dans ses églises, dans des places et à des hau-teurs que l’on semble avoir choisies à dessein pour qu’on n’en devine même pas le sujet. Enfin, elle saura, par des moyens légitimes n’émanant pas d’un besoin de profit ou de réclame (le vilain mot !) mais d’une fierté bien placée convier tous les esprits éclairés et sen-sibles à refaire pour ainsi dire, ou à re -vivre, toute l’histoire du plus glorieux passé par les plus radieuses oeuvres d’art. Rien que cette remise au point des trésors artistiques des églises nécessiterait de grands efforts qui seraient récom-pensés par d’importantes découvertes. De nombreuses peintures leur ont été en tout temps octroyées, qui, ou bien ont été tout de suite accrochées dans les endroits les plus sombres et à des hau-teurs vertigineuses, ou bien, peu à peu, ont été reléguées à mesure que les goûts changeaient, ou bien finissaient par s’obscurcir totalement par la fumée des cierges, se .détendre par l’humidité, dis-paraître sous une couche de poussière renforcée des travaux textiles les plus persévérants des araignées, enfin s’effa-çaient plus encore dans le profond oubli. Que l’on se décide enfin à faire l’in-ventaire (rien des inventaires politiques d’antan si l’on veut) des peintures que les fabriques et les chapitres négligent. Que les belles oeuvres, injustement méprisées, soient rendues à la lumière et placées à la portée du regard. Les fidèles ne s’en plaindront point et les amis des arts s’en réjouiront. Le clergé qui, avant la guerre, reprenait goût aux études d’esthétique religieuse, ne saurait se désintéresser de cette tâche. Qu’au besoin, enfin, l’on mette à la réforme, bHCHEL DE CHAUGV. (DONATEUR DU UETADLE.)