L’ARC H ITECTE 95 nue Félix-Faure, une école de garçons dont le bâtiment comporte à rez-de-chaussée un préau couvert, un atelier de trastril manuel et raie classe pour enfants arriérés, et, réparties en deux étages, neuf salles de classe et une salle de dessin Sur la rue Balard, une école de filles qui occupe une partie du rez-de-chaussée avec un préau couvert, une partie du premier et tout le deuxième étage avec neuf salles de classe et une salle de dessin ; Une école maternelle, également en bordure de la rue Ba-lard, et qui comporte à rez-de-chaussée un préau couvert et trois classes, plus, au premier étage, trois classes également. Le nombre maximum d’élèves par classe étant de cin-quante, on peut évaluer la population scolaire du groupe à soo garçons, 450 filles et 300 jeunes enfants, soit un tond de 1.25o enfants. Les trois spacieux bâtiments de classes, où pénètrent à flots l’air et la lainière, montent seuls de fond et comportent un troisième étage occupé par les appartements du direc-teur de l’école des garçons et des deux directrices des autres écoles, et, dans les parties non occupées à rez-de-chaussée par les préaux, des logements de concierges, bureaux, par-loirs, etc.; les autres bâtiments n’ont qu’un rez-de-chaussée. Tous sont groupés autour d’un vaste espace libre divisé en trois cours de récréation, plantées (l’arbres et bordées de trottoirs, dom la jonction est constituée parn bâtiment u commun contenant une salle de douches et une cantine (planche LXX). Les façades des bâtiments (pl. LXVIII et LXIX) cons-truites avec une grande simplicité, tirent cependant un aspect élégant et aimable (le la multiplicité et des grandes dimensions des baies, et de l’emploi simultané de ma-tériaux différents ; leurs soubassements sont en Euville, les portes d’entrée en pierre de Ravières, le reste en banc franc de Méry et briques de Bourgogne blanches et rouges en parement, briques de Vaugirard pour les remplissages. Les bâtiments principaux sont élevés partie sur caves, partie sur terres-plains, et reposent par leurs fondations sur un bon sol d’alluvions à quatre mètres de profondeur. Les plancher, sont en fer, les charpentes en fer et bois ; les sols à rez-de-chaussée sont en xylolithe par panneaux dans les parloirs, parquet de chêne dans les classes et bureaux, car-reaux céramique pour le surplus ; ana étages, tous les par-quets sont en chêne. Les couvertures sont en tuiles de Massy. Le chauffage se fait au moyen de poêles; les préaux sont pourvus de vastes lavabos, installés presque luxueusement. PLANCHES LXXI et LXXII.— en meuble el salle Gaveau. 45 ri 47, rue La-Boétie, à Paris. — J. HERMANT, archi-tecte (s. a.. G.). Il existe à Paris peu de bonnes salles de concert, et les guindes sociétés musicales sont généralement réduites à occuper des salles de spectacles, construites et aménagées pour une toute autre destination. Quelques rares salles font exception ; cependant, telle celle dont un facteur de pianos réputé, M. Gave confié la construction à M. J. Herrnant dans un vaste immeuble concurremment destiné au com-merce de ces instruments (le musique. L’édifice (pl. LXXI et fig. 120) occupe une superficie de 1.082 mètres et comporte dans sa partie antérieure, six étages Occultés par des locaux commerciaux, et, dans sa partie postérieure, la salle de concert proprement dite et diverses annexes. La première partie présente, sur la rue La-Boétie, une façade en pierre de taille sobrement traitée en style français de l’époque de Louis XVI, et comprend, à rez-de-chaussée, un péristyle d’entrée formant descente :à couvert, flanqué d’une loge de concierge et d’un bureau de location, et un vestibule donnant accès à la salle proprement dite et aux escaliers principaux ; au premier étage, des bureaux des-servis par une grande galerie servant de foyer public et menant à des lavabos et cabinets d’aisances luxueusement aménagés; aux étages supérieurs, de grands magasins reliés entre eux par un escalier de service et un monte-charge, et des salles de cours à usage de professeurs privés. La partie postérieure de l’édifice est séparée de la précé-dente par un hall vitré contenant deux grands escaliers et les ascenseurs du public. Presque tout le rez-de-chaussée est occupé par le vestiaire, qui occupe, avec les galeries qui l’entourent, la même superficie que la salle (le concert. La disposition de ce vestiaire mérite une mention spé-ciale: d se compose d’un cours de banquette de 36 mètres de développement environ, entourant sept rangées de porte-manteaux doubles à tringles, surmontés de tablettes, et de 63 mètres environ de développement le tout entouré d’une circulation de 2 mètres de largeur et so de longueur déve-loppée ail minimum. Il est intéressant de déduire de ce qui précède les chiffres suivants le vestiaire occupe son mètres superficiels, ses circulations,. mètres ; soit, pour 1.300 spec-tatenis, 7 m. 50 superficiels environ pour sua personnes, et 17 mètres y compris la circulation. La salle proprement dite occupe une superficie de 428 mètres et trois étages. De forme rectangulaire, elle mesure r9 mètres de largeur et 22 de Longueur ; un pla-fond plat, àvoussure, la couvre (fig. r21). L’éclairage na-turel est unilatéral et fourni par des fenêtres, formant pé-nétrations, situées au niveau de la deuxième galerie. Le public occupe un parterre en pente, bordé de loges découvertes et d’un promenoir et comptant 494 places, et deux galeries en balcon comptant 302 et 264 places, soit au total 1060 places assises, nombre auquel d faut ajouter celui de 25o OU 300 personnes restant debout clans les promenoirs, ce qui donne une superficie de 33 mètres carrés, environ, pour Ion auditeurs. Une partie du parterre est occupée par l’estrade des musiciens dont la surface est approximativement de 104 mètres et qui se prolonge par des gradins et par les orgues, placées dans une grande niche dont les parois ajourées dissimulent le plus grand nombre des multiples tuyaux, le mécanisme et la soufflerie. Les circulations, amples et aisées, concourent avec les quatre escaliers d’angle et avec les ascenseurs à assurer une évacuation remarquablement rapide de la foule ; car dix minutes à peine s’écoulent entre les dernières notes du concert et la sortie du dernier auditeur, en compre-nant dans ce délai restreint le temps passé au vestiaire. La tonalité générale de la salle est fort claire : sur le blanc pur rechampi de gris pâle des parois se détache le ton vieil or des sièges en velours frappé et des rares tentures. La salle est éclairée, pendant les auditions, par une lu-mière discrète propice au recueillement, fournie par des rampes d’ampoules électriques, invisibles pour le public, dont les unes, placées au dessus de la grande corniche