8v L’ARCHITECTE de la Loire qui coule paresseuse-ment entre Blois et Saumur, la fraiche et molle vallée de l’Indre, capricieu-sement sillonnée par les multiples petits bras de sa rivière qui s’éga-rent et se perdent dans de verdoyan-tes prairies, le Cher au lit de gra-vier, les coteaux de Montlouis, de Vouvray et de Chissay dont les vignobles se couronnent de forêts pleines d’ombre et de silence. Il faudrait décrire toute cette pléiade de petites villes charmantes: Chinon, Loches, Montrichard, Mon-trésor, Luynes, Langeais, tapies à mi-pente d’une colline boisée ou campées coquettement sur la berge humide d’une rivière qui gazouille. N’a-trait pas dit le charme de FIL. 9u. — GNATEAU Vue d’ensemble. ces petites maisons blanches, basses et carrées,,, s’épa-nouisant au mi-lieu des vergers, dont le groupe-ment obstinément s’accroche au flanc de quelque coteau ou se fixe dans le roc, ‘y incruste en de frêles alvéoles qu’unvieux clo-cher de pierre ou quelque vétuste donjon semblent pro-téger de leurs masses en ruines. Mais la Touraine est restée surtout la terre favorite des châteaux et des gentilhommières et il est de réputa-tion justement acquise qu’elle voit sur son sol la manifestation la plus éclatante de notre architecture de la Renaissance à son apogée, dont elle possède les plus re-marquables spécimens Blois, Amboise, Chambord, Chenon-ceaux, Azay, Langeais, Ussé, Chaumont, dont les silhouettes hardies et imposantes ont été popularisées tant de fois par l’image avec leurs forets de 13m. ens. — CHATEAU ou I.UDE. (Côté de la court. Fm. 93. — ,i Esse. flèches et de fleurons, leurs amas de lucarnes, de cheminées et de tourelles se profilant et s’entas-sant sur toute une superposition de pans coupés, d’encorbelle-ments, de toitures étagées qui se oupent, se croisent, s’enche. vêtrent ingénieu-sement et qui for-ment l’ensemble le plus fantaisiste et le plus saisissant qu’on puisse ima-giner.
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