L’ARCHITECTE 77 Le premier étage comportait l’apperbmmenlo mobile, c’est-d-dire les pipons d’apparat; ces diverses pièces sont richement décorées, les plus petites de peintures seu-lement, les grandes de compositions décoratives ou domi-nent les statues «Une teinte grise et poussiéreuse envahit aujourd’hui le saleme gronde, les murs sont dénudés, le plancherencombré de caisses; autrefois, « avec régularité et majesté se superposaient les les figures blanches des antiques, les taches d’ombre des niches ovales ou se y Fm. 8. — M.usor., Ce RAPPORT, 9, QUAI s PAL Me, A rmus. Plan à rez-de-chaussée. — Eue Meyer, architecte dessinaient des bustes, les coloris puissants des toiles peintes, le brun chaud des caissons sculptes— n La solo degli lenberalori, aux murs re,ouverts de cuirs dorés, et la suin defilosofi sont ornées avec une grande magnificence d’objets d’art la dernière donne dans la grande galerie qui, peinte a fresque par les Carrache, et décorée d’un ensemble sculptural, est consacrée d la msique. A côté de ces pièces somptueuses se développe l’habi-ttion proprement dite, composée de petites pièces pai-sibles, elles aussi ornées de peintures, qu’accompagnent une chapelle et un oratoit-e. Le second étage comprenait trois parties ; la .rofba ou garde-meubles. les chambres des tableaux, les deux bibliothèques, grande et petite. Toutes ces pièces sont aujourd’hui déformées par des cloisons; «des plafonds en papier cachent les caissons sculptes qui doivent être d’une beauté singulier,- si l’on en juge par les précieux objets qu’ils abritaient et par leur charpente visible aux comble ». Les pièces de la emorda-robba regorgent d’une incroyable quantité d’objets précieux de toutes sonos: tapisseries. étoffes, meubles, vaisselles, vêtements, objets sacrés, armes et tapis, instruments do musique. Dans les chambres des tableaux, des cabinets-meubles contiennent des collections, des miniatures: des peintures et des dessins couvrent les murs. Les deux bibliothèques con-tiennent les beaux livres, les estampes et les dessins anciens, les petits objets d’art, les archives. les papiers de famille, les cassettes et les sceaux de la famille princier°. Enfin suivent en appendice des indications au sujet de certaines pièces isolées, dont une partie existe encore, au voisinage des quais du Tibre et de l’église de la Mort. n Cette analyse de l’inventaire de 1653 aura montré, nous l’espérons, disent en terminant les auteurs, l’importance du document et les services que sa publication pourra rendre. L’image du palais Farnèse, que nous avons esquissée, s’en dégagera avec précision. n Il faut espérer que ce travail n’est qu’un commencement, et que les savants pensionnaires de l’Ecole française de Rome (laquelle siège précisément PL, q.t ID Fm. 82. — Marsnn ns lui>poi,r, 9, QUAI DA VPO,A, n PARIS. Plan des etages. — Eng. Meyer, architecte. au second étage du palais), lui donneront une suite d’études et de publications: on peut souhaiter aussi que les futurs possesseurs de l’édifice auront d cœur de le débarrasser de toutes les superfétations qui l’encombrent et l’enlaidissent, et de lui rendre, dans la mesure du possible, sa splendeur passée. 11. P.