74 L’ARCHITECTE arrive réchauffée dans le bouilleur où elle est portée à l’ébullition par injection de vapeur. L’aération se fait au moyen de plaques perforées, disposées en chicanes, sur lesquelles l’eau tombe en cascade, en abandonnant les matières calcaires qu’elle tenait en suspension. Enfin elle tombe par une trémie à trous fins en jets minces dans un bassin réservoir. L’eau ainsi refroidie est, paraît-il, utilisable quarante minutes après son entrée dans l’appareil de stérilisation. L’eau stérilisée par la chaleur est ordinairement peu agréable à boire; de plus elle renferme toutes les matières organiques que l’ébullition ne détruit pas. Cette méthode est assez onéreuse, puisqu’on estime qu’il faut en moyenne 11,5 de charbon pour stériliser 1 In. c. d’eau. En comptant le combustible à zo fr. la tonne, la dépense de ce chef est déjà de 3 centimes par m. c. Pour l’installation de Leavesden, on cite le chiffre de o fr. r5 par f000 gallons comme dé-pense totale, soit environ o fr. o33 par mètre cube. Il résulte de ce que nous venons de voir que si on laisse de côté la filtration sur porcelaine, qui n’est applicable que pour les usages domestiques, les pro-cédés d’épuration que nous venons de décrire ont l’inconvénient de fournir une eau désagréable à boire ou insuffisamment épurée. Or les hygiénistes exigent avec raison la destruction complète de tous les germes renfermés dans l’eau de boisson. EPURATION MAR L’ÉLIACTRICITIA Dans l’état actuel de la science, ce sont les pro-cédés électriques qui ont pu donner cette certitude, qu’ils emploient l’ozone ou la lumière électrique. L’ozone n’est autre chose que de l’oxygène con. deusé ou polymérisé. On le produit en faisant passer un courant d’air entre deux lames, de l’une à l’autre desquelles jaillissent des étincelles électriques sous forme d’effluves. Si l’on crée en effet entre deux lames conductrices parallèles une différence de potentiel assez élevée, il se produit entre elles une décharge électrique sous forme d’arc; mais, si on remplace une des armatures planes par une électrode hérissée de pointes ou munies de lames tranchantes, ou encore si on dis-ph. entre les deux électrodes un diélectrique, c’est-à-dire une substance mauvaise conductrice de l’électricité, on voit ces laines s’éclairer d’une lu-mière bleuâtre ; la décharge s’effectue lentement sous forme d’effluves. Si à ce moment on fait circuler un courant d’air parmi ces effluves, on produit de l’ozone par la transformation de l’oxygène de Pair. On utilise ordinairement en France les ozoneurs statiques Marinier et Abraham, construits par la Compagnie générale de l’Ozone. La figure 73 montre la disposition employée par MM. Marinier et Abraham. Les électrodes a et b sont planes et séparées par une plaque de verre. Elles sont réunies à une source de courant alternatif à haute tension. Pour éviter qu’une élévation de potentiel perce cette lame, on dispose au-dessus des électrodes deux petites boules s et s’ entre lesquelles l’étincelle jaillit lorsque la tension devient accidentel-lement trop consi-dérable. La production des effluves échauf-fant les électrodes, il faut les refroi-dir. Pour cela on dispose contre chacune d’elles un récipient parcouru par un courant d’eau froide. Le courant d’air circule entre les deux lames a et b à travers les effluves qui jaillissent entre elles et l’air ozone sort par le tube t pour se rendre aux appareils d’ozo-nisation que nous décrirons plus loin. Les appareils ozoneurs employés en Allemagne sont du système Siemens (fig. 74). Chaque appareil, comprend une série d’électrodes métalliques g dis-posées dans une caisse en métal à trois compar-timentsImm. L’électrode positive g est isolée de cette caisse au moyen d’une plaque cd. Elle est entourée d’un manillon de verre h formant diélec-trique. L’électrode négative est constituée par hi oai.e elle-même ; elle est mise à la terre en mate temps que le pôle correspondant du générateur d’élec-tricité. Les fflec-trodes sont refroi-dies au moyen d’un courant d’eau qui circule dans le com-partiment st. Une fenétrejpermet de suivre le fonction-11.1ent de l’appa-reil. L’air est lancé dans le compartiment inférieur p, au moyen de ventilateurs; il traverse de bas en haut l’espace annulaire laissé vide entre a et b, espace qui est rempli d’effluves. Le mélange d’air et d’ozone sort l « P; FIG. 73. – OMO?… MARMIMR-ABRAHAM. F s.74. — OAO3MMR