L’ARCHITECTE L’ÉPURATION DES EAUX ET LEUR STÉRILISATION PAR L’ÉLECTRICITÉ Un autre moyen de se débarrasser des microbes consiste à les entiôiner mécaniquement par la préci-pitation, On utilise pour cela un phénomène connu sous le nom coagulation. de coagulaon. Si on projette dans une e impure certainesalsiles en poudre fine, les particuau les minérales pul-vérulentes entrainent mécaniquement les bactéries par un phénomène comparable au collage des vins. On peut remplacer les argiles par des oxydes de fer. L’eau à épurer est introduite avec des rognures de fer dans des récipients appelés s revolvers s, conti-nuellement en mouvement. Les !ratières organiques en suspension dan, l’eau sont détruites, et l’oxyde de fer formé précipite ut- partie dos carbonates terreux en entrai.. en trame temps les SCCIll CS pathogènes. i.e méthode par précipitation a été employée tt en Egypte, à Damiette, pour purifier les eaux du Nil. L’épuration est obtenue par l’adjonction d’une solution de sulfate d’alumine donnant avec l’eau un Précipité gélatineux. On épure ainsi 4.000 mètres cubes d’eau ra 04 heures. L’installation comprend un canal d’amenée, un bassin de dépôt, on bassin de précipitation, des filtres à sable et sine citerne pour tenir en réserve une provision d’eau pure. Ce procédé a deux inconvénients: il ne stérilise pas l’eau d’une façon absolue et il enlève au liquide une partie de son oxygène, ce qui le rend indigeste. La précipitation mécanique est quelquefois la conséquence d’une réaction chimique. Dans cet ordre d’idée, voici comment on opère à Saint-Louis (Eton-Unis). pour épurer les rails du Mississipi qui sont très contaminées! L’eau à épurer est additionnée de sulfate de fer et de chaux. Il se l’orme d’abord de l’oxyde ferreux qui se transforme, aux dépens de l’oxygène de l’air dissous dans l’eau. en ravde ferrique gélatineux, dont les flocons, en précipitant lentement. entrainent les matières minérales et les bactéries. Ce procédé donne, parait-il, de très bons résultats et ne laisse dans l’eau aucune matière noci; tout au plus, quand il est mal pratiqué, y ra ve ril un excès de chaux pouvant donner lieu à des incrustations de carbonate de chaux dans les conduites. ECCE, l’ION CHI MIQUE On peut rendre une eau potable en la mélangeant avec des substances chimiques (permanganate de potasse ou de chaux, pet-oxyde de chlore, etc.) em-ployés à faible dose. Ces substances oxydent les 73 matières organiques qui se précipitent avec les boues. Les substances chimiques ont le grave inconvé-nient de donner à l’eau un mauvais goùt; de plus, elles peuvent devenir un danger pour la santé publique si elles sont employées à trop fortes doses. Cette méthode n’est donc pas à recommander. Ertravrox rra vs cratirai Un moyen infaillible d’obtenir une eau absolu-ment pur consiste à la distiller; mais l’eau distillée est exempte des sels minéraux qui sont indispensables h l’organisme; elle est peu agréable à boire et d’un prix élevé; enfin elle provoque le goitre, maladie dont sont affectés les habitants des glaciers, qui uti-lisent l’eau provenant de la fonte des neiges. Le procédé le plus simple pour épurer l’eau consiste à la faire bouillir; car les germes pathogènes sont détruits à la température de l’ébullition. NIalheu-reusement les cadavres de microbes qui restent en suspension dans l’eau lui donnent un mauvais goût. On peut enlever ces cadavres par une filtration som-maire et rapide, mais l’eau bouillie !est toujours peu agréable à boire et dans tous les cas il faut prendre soin dc l’aérer. On aconstruit des appareils domestiques pour stériliser l’eau par la chaleur. Tous ces appareils Ai’ .sze do l’esm Ceourer Sertie de l’eau pare n. — ION vs I: D An1 DAR r.n CIIMMUR. !Schéma, Faye utilisent le principe de la récupération. L’eau à stériliser arrive en a (fig. Tal dans un tuyau central, s’échauffe au contact dc Pratt qui vient d’être sté-rilisée et qui sort encore chaude par la tubulure I. L’eau arrive donc déjà tiède au contact du foyer f. On économise ainsi une notable dépense de com-bustible. A l’hôpital de Leavesden, en Angleterre, on !dé-nuise par ce procédé 450 mètres cubes d’eau par four. Les appareils employés sont au nombre de troiset se composent chacun de cieux parties principales un bouilleur et un réchauffeur. L’eau brute passe d’abord dans ue série de tubes verticaux en cuivre n placés dans le réchauffeur. Autour de ces tubes cin cule l’eau stérilisée, ainsi qu’il vient d’être expliqué plus haut. L’eau chaude sot-tant dut bouilleur cède done une grande partie de sa chaleur et l’eau brute OCTOBRE 1909