66 L’ARCHITECTE pas dire identiques, présentent une petite coupole cen-trale, à côtes, très élevée, supportée par un haut tam-bour vertical ; celui-ci repose sur quatre piliers étroits, isolés des murs extérieurs, mais rattachés à ceux-ci ries fié. — Bouovousi-Dixal par de petites voütes qui pénètrent les doubleaux ; l’abside, flanquée d’absidioles basses, est précédée d’un long berceau qui la réunit au doubleau de la coupole, allongeantainsi l’axe longitudinal de l’édifice dans lequel la coupole centrale, petite, a perdu l’importance qu’elle avait dans les édifices précédents elle n’est plus qu’un accident dans un ensemble, au lieu d’être le centre majestueux autour duquel venaient s’accoler les différentes parties de l’édifice. Cette impression d’allongement de l’édifice est encore accrue par la petitesse de ses dimensionset l’exagération des proportions en hauteur, causée par l’étroitesse des nefs. Cette tendance à multiplier les parties de l’édifice et àaccuser chacun des membres d’architecture, nous lac aussi à l’extérieur, où la croix grecque s’accuse franchement par des pignons plus élevés que les couvertures des petites voùtes qui épaulent les quatre piles intérieures de la coupole, où les narthex apparaissent indépendants, laissant voir des coupoles minuscules, ès où les absidioles se détachent nettement de l’abside. Les murs extérieurs sont décorés d’une profusion d’arcatures, à ressauts profilés du haut en bas de la façade, augmentant encore cet effet de recherche d’éléments verticaux. A ce groupe fort intéressant appartiennent quatre églises dont nous avons exécuté les relevés: Kilissé-Djami, Boudroum-Djami, Eski -Imaret-Djami et Fetyeh.Djami, qui toutes présentent un intérêt particulier dans le détail de leurs dispositions. Toutes ces églises, aujourd’hui badigeonnées de blanc, ont probablement conservé sous l’enduit des fragments de leur décoration en mosaïques. C’est ce que laissent à penser la coupole à mosaïque d’or de la Fetyeh-Djami, rendue si fortuitement au jour à la suite d’une secousse sismique, et les merveilleux vestibules de la Kahrie-Djami, nettoyés par les soins de l’Institut Russe. Il est à souhaiter que le nouveau régime jeune-turc, qui s’est montré si libéral à l’égard des monuments byzantins de Salonique, aujourd’hui en voiede restau-ration, étende bientôt ses soins bienveillants aux édi-fices religieux non moins intéressants de la métropole. AD01.1,11; THIERS. L’ÉPURATION DES EAUX ET LEUR STÉRILISATION PAR L’ÉLECTRICITÉ On croyait autrefois qu’une eau fraiche et cristal-line était aussi une eau parfaitement pure, mais les remarquables travaux de Pasteur ont montfié qu’une eau pouvait être parfaitement claire et limpide et présenter, en même temps, les plus grands dangers pour l’alimentation. La nécessité d’épurer les eaux n’échappe donc plus à personne, et cette obligation doit être la préoccupation cons-tante de ceux qui ont à charge de sauvegarder la santé publique. D’importants travaux ont été faits dans tous les pays pour alimenter les grandes villes en eau potable, et on a dépensé un peu partout des centaines de millions sans arriver toujours au résultat désiré. Le problème de l’épuration des eaux est l’un des plus importants de la science de l’hygiène, parce qu’il intéresse au plus haut point la santé publique et parce qu’il est maintenant complètement démontré que l’eau de boisson est l’agent le plus actif dans la transmission des épidémies. ORIGINE ET NATURE DES EAUX Les eaux employées pour l’alimentation des villes proviennent des pluies, des rivières, des étangs ou des forages. Leseaux de pluies sont rares et les réserves qu’on peut en faire sont peu importantes. Ces e sont presque toujours contaminées par leur séjouraux dans