64 L’ARCHITECTE Fon rencontre d’ordinaire dans les habitations d’outre-Nlanche : salles de domestiques. pièce pour le charbon. pour les lampe, el les balles, pour le linge, etc… PLANCHES XLVI et XLVII. — Chartreuse de Villettettve-lês-Avigeton (Gard ). — Restitution par M. Jules F01011CÊ. architecte (s. A. D. G.). Ces doux planches ne reproduisent qu’une minime partie d’un important travail de relevé exécuté par M. Jules Formige pour les archives de la Commission des Monu-ments historiques. La planche XLVI donne une vite â tel d’oiseau de la chartreuse de Villeneuve-les-Avignon telle qu’elle existait â la fin du net, siècle. Fondée par le pape Innocent VI. elle fut construite en 1352 au pied du mont Andaon, que domine le fort Saint-André, et définitivement constituée vers 1363. L’institution prit rapide-ment une grande importance, et l’édifice, de part sa situation auprès du palais des Papes, fut le the8tre d’un grand nombre de faits historiques, parmi lesquels le conclave de t 362 qui donna la tiare a Urbain V. Papes et rois de France com-blèrent de privilèges la chartreuse de Villeneuve qui, ne le cédant en importance qu’a. la Grande-Chartreuse, fut à son apogée au commencement du net ‘ siècle Les travaux de construction, tant du fait de remaniements que de celui d’agrandissements, durèrent jusqu’en 1783. Les chartreux furent dispersés en r793. le couvent vendu l’année suivante. Tous leurs biens, toutes leurs richesses furent disperses et ont pour la plupart disparu mais la presque totalité des batiments, enclaves dans des construc-ions modernes qui constituent avec eux tout un alliage, existe encore, mais a un tel point dissimulée, défigurée par les additions. par l’adaptation tout autre que celle primi-ive, que jusqu’hier la chartreuse de Villeneuve-lés-Avignon était oubliée, sinon inconnue. C’est, d’une part, en faisant abstraction de ces adjonc. ttons et, d’autre part, en comblant les lacunes résultant des démolitions et des percements de ruelles travers les cons-tructions. que M. Jules Formige a pu reconstituer, comme il ja dit lui-méme, « cet immense couvent qui a abrité tant d’existences humaines et tant de trésors de science et d’art, qui a produit tant d’hommes illustres et soulage tant de misères, et qui, pendant plus de quatre siécles, a tenu prospérité s’accroître sous la double tutelle des papes et des rois de France. » Construit sur un plan irrégulier, l’édifice comporte deux parties : La partie cloîtrée, qui comprend trois