L’ARCHITECTE sont indiques avec une adresse et une délicatesse remarquables. C’est vraiment merveilleux. Une aquarelle, vue de Blois à vol d’oiseau, faire avec beaucoup de facilité et de légèreté, doit être aussi mentionnée. A ces dessins M. Rivet joignait un album de croquis à la plume qui rentrent bien dans le genre du croquis de voyage fait sur place, visé par le programme; traités simplement, avec une grande sûreté de main, ils ont plu beaucoup au jury. Tous nos compliments donc à M. Rivet, que la bourse qu’il obtient lui permette d’entreprendre un joli voyage au cours duquel il trouve mainte, occasions d’exercer utile-ment son talent. Nous sommes persuadés qu’il en l’apportera une fructueuse moisson de documents qui consacreront la réputation d’excellent desssinateur acquise déjà par lui à l’école. Conformément au désir . exprimé par le jury, l’Ar-chitecte reproduit dans ses colonnes l’un des croquis d’album de M. Rivet (fig. 6o). Il avait été décidé également de publier un dessin de chacun des six autres coents retenus pour le votencurrdéfinitif; mais trois d’entre eux seulement ont bien voulu donner leur autorisation. Nous dironsmaintenant quelques mots des envois de ces six concurrents. Fi,. 63. — EsQu■ssn D M. Boille, élève de M. Laloux, avait présenté surtout des aquarelles très habilement traitées, mais peut-être dans une tona-lité un peu sombre. Ses croquis à la sanguine dénotent aussi un dessinateur plein de verve (fig. 62). M. Boille à déjà vu pas mal de pays, à en juger par les souvenirs qu’il a rapportés tant de plusieurs villes de France que d’Italie. En essayant d’obtenir la bourse de voyage, il a été probablement animé du désir de retourner visiter cette terre classique du beau, vers laquelle l’artiste se sent toujours irré-sistiblement attiré et dont il ne se lasse jamais d’admirer les chefs-d’œuvre, et cela se comprend; mais jeune encore, M. Boille peut patienter: qu’il ne désespère pas de profiter un jour de la « Bourse de l’Architeele » pour réaliser son vœu. M. Rigolai, élève de M. d’Espouy, est très adroit dans ses petits croquis au trait : ce sont bien là des croquis. D’une touche très légère, ils sont aussi pré-sentés d’une façon très artistique (fig. Si). L’envoi de M. Maurice Durand, élève de M. De-glane, comprenait quelques aquarelles largement faites et des reproductions de ses études pour un Pont triomphal », exposés au Salon de cette année et dont on a pu reinarquer la grande allure. Ces dessins montrent cher leur auteur des qualités bril-lantes de décorateur, puisées dans l’étude des magis. rœles compositions de Piranèse ifig. 63). e l’ONT TRIOMPHAL. – Dessin de M. Maurice Durand. De très jolis dessins à la plume de M. Loierenlin, élève de M. Redon, représentant divers monuments de Bretagne, très soignés et d’une remarquable fer-meté d’indication par hachures, ont particulièrement retenu l’attention du jury. Ils n’ont peut-être pas été tous exécutés sur place, du premier jet, mais ils permettent de reconnaiti-e que le jeune architecte est déjà doué d’un beau talent; s’il veut persévérer à concourir pour la bourse de voyage, il a les plus grandes chances de réussir une autre fois. M. Godard, élève de M. P. André, n’avait envoyé que des albums remplis de croquis fort dignes d’ab tension, mais dont le plus grand nombre sont, à vrai dire, des relevés très exactement tracés en vue d’une mise au net. On trouvait dans ces albums plusieurs figures bien dessinées; il n’y manquait que des cro-quis d’un effet pittoresque.