L’ARCHITECTE 4. LES SALONS D’ARCHITECTURE en 1909 SOCIÉTE DES ARTISTES FRANÇAIS Le journal l’Architecte a cru devoir confier à votre serviteur le soin de faire, cette année, le compte-rendu analytique de l’architecture au Salon. Je lui laisse la responsabilité de ce choix et prie le lecteur de vouloir bien ne pas s’en prendre au Et sur les pentes, hors de l’enceinte, là où l’espace est moins-mesuré, des villas patriciennes comme on en pouvait voir à profusion sur tous les points pitto-resques de ce beau pays. Tout cela est harmonieusement groupé dans un plan et des vues d’ensemble présentés de la plus séduisante façon. Les amateurs de «détails» se montreront sans doute médiocrement satisfaits du dédain avec lequel l’auteur les a traités; mais en revanche ils sauront apprécier le charme de ces très beaux dessins où la vie antique, dans son aspect général, est exprimée avec toute l’intensité désirable. Fr, 37. — PLAN DE LA VILL3 Abe,. oe Tuccul malheureux critique improvisé, s’il ne trouve pas dans cet article les réflexions judicieuses et les spi-rituelles boutades de mes distingués prédécesseurs. Ceci convenu, parlons un peu d’archéologie; M. Tony Garnier en fait à sa manière, laquelle n’a rien de banal. Il a pris prétexte de quelques ses-tiges épars sur les hauteurs de Tusculum pour nous offrir la vision d’une ville antique… C’est une vivante évocation, d’un charme tout particulier pour qui connais le site magnifique où se place la com-position. Au sommes du mamelon, la Cité proprement dite, entourée de hautes murailles à l’intérieur desquelles se pressent des maisons exigues et basses, en bor-dure de rues pour la plupart très étroites. Puis les édifices traditionnels: l’Amphithéâtre, le Basilique, les ‘Temples, le Théâtre, ce dernier formant toile de fond au Forum. m. Reconstitution de M. Tory Garnie, architecte. Un point cependant paraît faible pourquoi M. Garnier a-t-il interprété d’une manière si «quel-conque» la partie opulente de sa ville, c’est-i-dire ces habitations princières qui, si l’on en croit. les auteurs anciens, dépassaient en richesse et). étendue tout ce qui se peut imaginer? Il y avait là une fraction importante du pro-gramme qui méritait une expression particulière et il semble que M. Garnier se soit borné à en marquer la place. Tout au moins pouvait-il donner à ces constructions un aspect moins sévère, j’allais dire moins ennuyeux; car il est à croire que lorsqu’il s’agissait de satisfaire leurs besoins personnels, les Romains devaient abandonner les ordonnances rigides et monotones, l’impitoyable symétrie qu’ils s’imposaient dans leurs édifices publics. La villa d’Hadrien est un argument en faveur de cette opinion. Et précisément, sur ce terrain accidenté qui JUIN sors°