mc JM L’ARCHITECTE fa donnée de votre programme. D’ailleurs, ces grandes saillies des larmiers s’expliquent peu dans un intérieur. De plus, au point de vue rationnel, l’entablement avec son architecture, sa frise et sa corniche, qui a sa raison d’être dans l’architecture à plate-bande, présente des formes peu en rapports avec une architecture à arcs et à v. Aussi l’amalgame d’éléments si différents devoûtesient-il d’une solution difficile; logiquement le problème est à mon avis insoluble. Si dans certains édifices, comme à Saint-Eustache de Paris, par exemple, on a dé-coré la construction de motifs Renaissance, remar-quez combien cette décoration n’intervient que comme un habillage, une ornementation appliquée, qui couvre l’ossature sans altérer ni détruire le système dé structure du moyen-âge, dont le prin-cipe est respecté et qui demeure accusé malgré son revêtement. » Les observations si intéressantes, si précises et si raisonnées de cette lettre exigeaient une réponse. Je devais d’abord remercier l’architecte de Montrouge et d’Auteuil de l’examen si attentif qu’il avait fait de mon travail, et je devais aussi, par quelques expli-cations chercher à justifier ma tentative. Je répondis à M. Vaudremer La critique très raisonnée que vous avez faite de mon église m’est infiniment précieuse. Elle m’avertit et m’éclaire sans me convertir pleinement. Elle me rendrait service pour l’avenir si j’avais encore un avenir devant mi. e Je voudrais savoir vous exposer les idées qui m’ont dirigé. L’alliance des formes ogivales et des données antiques est à coup sur difficile. Est-ce un problème insoluble? L’essai de Saint-Eustache n’est pas la solution, vous le dites très bien. A SainrEustache, le principe gothique de la cons-truction a été respecté, c’est le principe d’équilibre du moyen-âge. Les voûtes ont leurs nervures, leurs arcs doubleaux, leurs formerets; de là les contreforts, les arcs-boutants, et les piliers gothi-ques. Les piliers de Saint-Eustache sont gothiques malgré la broderie Renaissance qui les habille. Saint-Eustache nie parait être une admirable dé-monstration de l’influence logique du système de construction sur les formes architectoniques qui en dérivent lorsque l’œuvre est sincère. e Au Saint-Sacrement la construction n’est plus gothique. Les voûtes n’ont pas de nervures, n’ont pas d arns-ogines ; elles sont voûtes d’arêtes construites en béton ; elles sont monolithes, comme la voûte romaine; elles n’impliquent pas une combinaison de forces opposées pour main-tenir l’équilibre; elles agissent verticalement de haut en bas, et justifient ce /ne semble la présence des horizontale, qui donnent à Fenil le sens de la stabilité, de cette sorte d’entablement qui s’introduit parmi les verticales. Si alors j’ai adopté l’arc brisé à deux centres, c’est que la brisure, en surélevant le sommet, m’a parue d’accord avec ces verticale, que j’ai multipliées, empruntant au moyen-à:te cette prédominance de la ligne ascendante qui est un des signe caractéristiques de notre architecture religieuse.s J’ai senti d’ailleurs que le rappro-chement de l’ogive et de l’entablement exigeait Fin. 33. — COMPARAISONe,Ra Ue Anc De CÉGLISE DU SAINT-SACRealaNT a Let. Faa UN 444 nn Cnnouun Oe■VAI.E. dans ces deux éléments si divers des adaptations nécessaires. Aussi ai-je modifié l’ogive dans ses détails( son intrados (A) n’est pas.strie de moulures comme au soie siècle (B); il est uni comme l’in-trados des arcs antiques. De méme, l’entablement (C) n’a pas de frise, pas de larmier, pas de goutte pendante. C’est une série de moulures fines et déco-rées (G) qui préparent le TD E F■s. 34. — Pan ,r, D’UNTABI.ENEN7, « raja,. ET ne CELUI sa Cesunn nu SAINT-SACIReNieNT, I.vnu. surplomb de l’arc sur le nu de la colonne (on(so). Cet encorbellement, accusé chez les Grecs (D). nul chez les Romains E. appelle ces moulures que j’ai peut-être tort de désigner sous le nom d’entablement, mais qu’il nia bien fallu introduire entre le chapiteau M et le sommier de l’arc S