34 L’ARCHITECTE l’article r.’ de l’ordonnance allemande du 7 jan-vier 1907 SUr l’industrie, il peut être interdit aux entrepreneurs et aux conducteurs de travaux d’exercer leur profession lorsqu’il est démontré qu’aucune confiance ne peut leur être accordée. Cette ordon-nance procure le meilleur moyen d’évincer de l’industrie du bâtiment en général, et de celle du ciment armé en particulier, les éléments négligents, cupides ou incapables. M. Edin. O. Sachs, de Londres, proclame égale-ment la nécessité de publier la vérité sur les accidents survenus dans les constructions, afin d’arriver percer le mystère dont s’entoure encore le ciment armé et propose l’adoption d’une résolution suivant laquelle les autoritésmpétentes nationales ou municipales publieraient,co lorsqu’il y aurait lieu, des rapports officiels, strictement descriptifs, sur les accidents du ciment armé, ce qui serait le moyen d’amener le plus tôt possible la réglementation de la technique. Après une critique de M. le rapporteur F. von Emperger qui reproche à cette proposition de sembler ne demander qu’une statistique des seuls accidents dûs au ciment armé et qui réclame la même publicité pour tous les accidents, quelle que soit la nature des matériaux employés (fer, maçonnerie, etc.), est adopté à l’unanimité le texte définitif, ainsi conçu, de la Résolution qui clôt le Thème VI « Le VIII’ Congrès international des Architectes émet le vœu que les autorités compétentes des « gouvernements et des villes publient des rapports « descriptifs officiels sur les accidents de construction, s classés autant que possible d’après la nature des « matériaux mis en maure, et qu’ainsi la connais-« sance de la véritable nature des accidents contribue « à développer la science de la construction en béton « de ciment armé». Ici se termine le compte.rendu des débats aux-quels a donné lieu l’étude des thèmes proposés aux membres du VIII »‘* Congrès international des ar-chitectes, ainsi que des voeux qui les ont clos et dont quelques-uns ont déjà produit des résultats importants pour l’art en général et l’architecture en particulier. Mais en dehors des discussions et des développe-ments de ces thèmes qui constituaient la partie prin-cipale des travaux du Congrès, plusieurs autres sujets ont été traités au cours de conférences dont l’analyse complète excéderait les limites de cette série d’articles. Toutefois, le lecteur y trouvera prochainement deux des plus intéressantes d’entre elles. DURNIER ECHO DU Convers M. le comte Jean Pàlffy. chambellan et conseiller intime de S. M. I. et R. l’Empereur d’Autriche-Hongrie, a bien voulu procurer à un groupe de congressistes, par l’intermédiaire de l’auteur de cet article, son architecte à Paris, la bonne fortune de visiter les luxueux aménagements de ses palais de Vienne, dans la Wallnerstrasse, de Presbourg, dans la Langegasse, et de son château de Ncenigshaiden, aux environs de cette dernière ville, édifices conte-nant de merveilleuses collections de tableaux des écoles les plus célébres et principalement de celles hollandaise et italienne, de meubles de provenance française pour la plupart, et des plus belles époques, et de nombreux objets d’art. Ces congressistes ont été reçus la Wallnerstrasse avec la plus grande affabilité, en l’absence du coince Pàlffy, par sa sceur, Mine la comtesse Emmanuel Andràssy, bellee-sceur de l’ancien ambassadeur d’Au-triche à Paris, fort connue dans les hautes sociétés viennoise et parisienne, laquelle leur a fait les honneurs de cette belle résidence avec la plus parfaite bonne grâce. line autre réception, et des plus cordiales, leur était réservée par leurs collègues magyars, MM. Joseph et Frantz Hubert, architectes du comte Pàlffy en Autriche-Hongrie, auxquels s’était joint M. Joseph Kauser, de Budapest, auteur d’un grand nombre de monuments, parmi ‘lesquels é faut citer la remar-quable cathédrale de la capitale de Saint-Etienne. L’accueil fait par cc dernier à ses collègues français fut des plus affectueusement chaleureux ; M. Kauser, élève de notre Ecole des Beaux-Arts de 1870 à 1873, a voué à celle-ci et à Lainé, son professeur, une gra-titude profonde qu’il n’a cessé d’affirmer en termes enthousiastes. L’intérieur de cette belle cathédrale, —l’extérieur est dû à M. Ibl, son prédécesseur—est une oeuvre des plus réussies, d’inspiration émi-nemment française et à propos de laquelle M. Kauser se plaie à faire remonter le mérite qui lui est attribué à l’excellence de l’éducation artistique qu’il reçut Paris. Il fut particulièrement touchant, à une telle distance, d’entendre adresser à notre Ecole, par un de ses anciens élèves qui l’a quittée depuis près de quarante ans, l’hommage de sentiments d’aussi sin-cère M. reconnaissance. Kauser doit être fort loué pour avoir si brillam-ment su répandre au loin les beautés, puisées aux meilleures sources, de l’Ecole française qu’il iiepré sente de façon si digne, et pour avoir conservé de celle-ci et de son enseignement le souvenir ému et vivace qu’il a si bien exprimé en excellent confrère. Bains LONGFILS, Délégué au Congrès par la Société des Architectes diplômés par le Gouvernement.