L’ARCHITECTE 25 LES TRAVAUX DU VIII’ CONGRÈS INTERNATIONAL DES ARCHITECTES V,«««« I8-«3 Mm Suite ‘ TH lè VI De cos, I III ION DI C1■11’N1 Composition du bureau Présidents d’honneur MM. H. Freiherr von Schmidt (Allemagne) et E. Fittler (Hongrie); Presi-dent A. von Wielemans (Autriche); Secrétaires d’honneur Ii. M. Repulles y Vargas (Espagne) et J. W. Simpson (Angleterre; Secrétaire F. Ritter von Feldegg (Autriche); Rapporteur t F. von Emperger (AutiLohel. M. von lèmperger relate le rapide progrès de la construction en ciment armé. Elle a donné lieu à une science et une industrie spéciales; la grande comtruction moderne portait en soi le germe du nouveau matériau, car de tout temps on a reconnu la nécessité de renforcer les niers au moyen du fer par des chaînages et des ancrages; leur emploi a permis d’élever de hautes maisons d’habitation en !mirs de faible épaisseur, et il est tout naturel que l’idée soit venue de construire uniquement en fer les parties principales ou portantes des édifices. Les qualités de ce matériau incombustible, inoxy-dable, économique et résistant, qui résulte de l’union du fer et du ciment et qui permet, entre autres avan-tages, la construction de combles massifs sans fer ni bois, ont coopéré è l’évolution sans exemple qui s’est accomplie au cours de ces dernières années; les pre-miers progrès et les plus sensibles se sont manifestés dans le nord de le France. l’Allemagne du sud, la Suisse et jusqu’en Autriche; mais il est certain que les nations qui ont résisté à ce progrès avec le plus de persistance et s’y sont ralliées les dernières, telles l’Angleterre et l’Allemagne du nord, sont maintenant celles qui emploient le plus ce matériau. Les brevets, si nécessaires aux nouveaux procédés, perdent de plus en plus de leur valeur et deviennent même un obstacle lorsque leur exploitation devient générale, et c’est un signe de murité pour le nouveau maté-riau que d’avoir aujouratd’hui parcouru ce stade.Il est impossible d’évaluer les progrès de cette industrie dans chaque pays; en Autriche, en particulier, ses productions ont plus que décuplé en sept ans. Les importants problèmes susceptibles d’attendre leur solution de la mise en oeuvre du ciment armé ri Voir les a., 0, q il, 12, d’août, septembre, octobre, novembre, décembre too8, i et s, de janvier et février 1909. peuvent se diviser en trois groupes principaux rele-ant : ié de sa stabilité et de son exécution; u5 de sa sécurité point de vue de l’incendie, de l’oxydation, de la température, des séismes; de son « architec-ture », tonne collectif dans lequel seront englobés les détails de distribution des plans, d’hygiène et autres, car il ne saurait être désormais question de son coût relativement modique. Pour le premier de ces groupes, M. Rutgers (de Rotterdam), qui a spécialement étudié les divers accidents survenus en Hollande et en attribue les causes des insuffisances de sections ou d’armatures, à la maigreur du mortier entrant dans la composi-tion du béton, aux vaDations de la température, au manque d’assiette des fondations, et enfin à des actions chimiques, expose que la science du ciment est chose nouvelle, et que l’on constate des accidents dans l’histoire de tous les procédés de construction, aussi bien dans la construction en fer que dans celle des voûtes et les autres; celle en ciment armé ne fait pas exception à la règle quoique le nombre des accidents y soit très restreint; toutefois ceux-ci rappellent constamment aux constructeurs le danger qui découle du manque de liaison entre la direction et l’exécution des travaux. En effet le système des « concessionnaires «, qui d’ailleurs tombe en discrédit, s’il présente l’avantage de produire des projets doués d’unité de farine, a l’inconvénient de laisser ignorer à l’architecte la valeur technique de l’entrepreneur lui-même. Les architectes intéressés souhaitent, — et ce Dûu est en voie de réalisation.—. de «mime créer des entre-prises spéciales pour la construction en ciment armé. Ides prescriptions édictées en vertu des règlements qui régissent les constructions ne suffisent pas h elles seules pour empêcher lés accidents, et les événements montiûnt que nous ne sommes pas à l’abri des catas-trophes qui peuvent se produit-e, non seulement dans la construction du ciment armé, de récente création, mais aussi dans celle du fer, depuis long-temps luise 8 l’épreuve; il faut protester contre cette tendance habituelle de la presse de rendre le ciment armé responsable de tous les accidents qui se pro-duisent même dans la construction en fer. Différents exemples d’accidents résultant soit de manque d’expérience, soit de dispositions défec-tueuses, montrent combien il est désirable de confier la construction en ciment arme à des « firmes» ou maisons spéciales, d’une importance telle qu’il ne soit pas impossible à leurs chefs de surveiller eux-mêmes les travaux, mais qu’ils disposent cependant d’un matériel suffisant. Il est également important que tout leur personnel soit assuré d’un salaire équi-table, mais c’est ce qu’interdit la pratique des adju-dications qui entraîne celle de rabais sans scrupules, sources de tous accidents fâcheux: le bon travail et les salaires proportionnés ne peuvent se rencontrer AVRIL ino9