L’ARCHITECTE à tous les musées et monuments sans l’obligation d’interminablesdémarches et de formalités vexatoires, toutes questions de politique ou autres devant céder devant le haut intérêt que présente l’étude des mer-veilles du passé. M. le D’ B. Franta, de Prague, expose que la comervation des monuments est d’un grand intérêt public et d’une importance considérable pour [Mis-mire de la civilisation. Les temps les plus reculés ne nous sont pas exclusivement révélés par les livres descriptifs, les dessins, etc.: les monuments anciens nous rappellent aussi, et surtout, le haut degré de civilisation auquel étaient parvenus nos ancêtres; il est hors de doute que le soin apporté par un peuple ou par une ville à la conservation de ses monuments anciens donne la mesure de sa maturité et de ses tendances vers l’idéal, et constitue la preuve la plus certaine de son évolution civilisatrice. Les villes qui ont entrepris avec zèle de conserver les choses de valeur ont bien compris qu’elles auraient perdu, par la destruction de leurs monuments, tout leur caractère, et quelque chose de leur importance et de leur réputation. Les monuments que possède une cité sont pour elle un véritable trésor dont la valeur croit avec les années et leur conservation est pou ses habitants une source intarissable de prospérité.r Les œuvres créées de nos jours deviendront elles aussi des monuments, et ce sera un pieux devoir pour les temps futurs que de veiller à leur conservation; qu’il en soit donc fait de même aujourd’hui pour ceux d’autrefois. La conservation des monuments est un devoir d’honneur pour les administrations publiques et il est urgent que la question soit réglée par une com-mission internationale chargée d’élaborer les lois fondamentales de sa législation. A la suite de cet exposé, le rapporteur fait observer que le moment n’est pas venu de poursuivre la créa-tion d’une réglementation internationale de la con-servation des monuments; l’intérêt qui s’attachela question est bien, lui, international ; mais, avant tout, il appartient à chaque Etat de prendre des dispositions en rapport avec ses moyens et avec ses besoins; et, considérant qu’il est plus aisé d’établir les bases communes d’une action simultanée que de revenir sur ce qui a été déjà discuté, il propose nouveau l’adoption par l’assemblée de la v Résolu-tion » par lui présentée. NI. le président A. Wurm, auteur d’autre part de l’un des quatre mémoires sur la question, résume les débats et fait remarquer que le compte-rendu qui en sera publié contiendra — avec toute sa valeur —la motion de M. le D’ Franta, de même que les voeux émis par MM. Ch. Nizet et Alf. Besnard concernant l’un, l’accès plus facile des monuments de Cons-tantinople, Stamboul, etc., l’autre la protection du Mont Saint-Michel menacé par la digue, lesquels ont été approuvés par acclamation ; mais qu’il n’y a en réalité qu’une seule « Résolution », celle présentée par M. le rapporteur Jul. Deininger. Celle-ci, mise aux voix, est adoptée à l’unanimité. (A suivre,. EMME LONGFILS, Architecte diplômé par te Gouvernement. LE CHAUFFAGE ÉLECTRIQUE Les progrès incessants de l’industrie électrique ont permis d’abaisser les prix de vente du courant un taux qu’on ne pouvait espérer il y a quelques années. Tout dernièrement encore, l’apparition des turbines vapeur, avec lesquelles on peut concentrer dans une même station centrale une puissance de mo.000 chevaux et même davantage, et le dévelop-pement des distributions à haute tension, ont donné un nouvel essor aux applications électriques. Le moment semble donc venu d’utiliser dans l’économie domestique, pour le chauffage des appar-tements et la cuisson des aliments, les merveilleuses propriétés de l’électricité. Rien n’est plus tentant que d’employer pendant le jour, pour produire la chaleur, les canalisations qui restent inactives pen-dant la majeure partie de la journée. On peut produire électriquement de la chaleur par trois procédés: ° lin faisant circuler le courant dans les conduc-teurs qui s’échauffent à ce passage; 2° En faisant jaillir l’étincelle électrique entre deux pointes de charbon; 3° En faisant passer un courant variable dans le voisinage de masses métalliques. Disons de suite que ce dernier procédé n’est jamais employé. Quant au second, il est exclusivement réservé à la production des hautes températures dans les fours électriques. C’est donc uniquement au premier procédé qu’il faudra avoir recours pour réaliser le chauffage domestique, c’est-à-dire des températures moyennes de 60o à 800 degrés. Les appareils de chauffage électrique sont habi-tuellement composés d’un certain nombre d’éléments identiques, montés en parallèle sur le courant de distribution. Chaque élément est ordinairement formé d’un cylindre de porcelaine portant sur sa surface un filet hélicoïdal dans lequel vient se loger un fil de grande résistance, généralement du ferro-nickel. La longueur et la section de ce fil sont cal. culées pour que l’élément puisse être monté sans danger sur le circuit de distribution; il est donc très important, avant de mettre en service un appareil