L’ARCHITECTE 83 « Au cas où la personne ou la corporation qui « ouvre le concours désirei’ait se réserver la faculté « de pouvoir se passer de l’architecte classé premier, « le programme devra contenir les conditions d’in-« deinnité. « Dans le cas où aucune exécution n’aurait lieu, la è menue indemnité serait due. t. Dans tous les cas les auteurs des projets envoyés « conservent la propriété artistique de leur projet et « de l’édifice exécuté d’après lui. XII.— « Pour le concours à un seul degré, tous les « projets seront exposés dans un endroit digne et « suffisamment longtemps pour que tous les concur. « rems soient en Mat de visiter cette exposition, qui « devra être annoncée d’avance dans les publications « professionnelles. « Pour les concours à deux degrés, il n’y aura pas o d’exposition après le premier jugement; toutes les « esquisses devraient être conservées sous scellés « pour être finalement exposées en metne temps que o le concours définitif. « Le rapport consistes et raisonné du jury sera „publié avant l’ouverture de l’exposition afin que « tous les intéressés puissent en prendre connaissance. Nous touchons donc à l’heure où la question aura reçu sa solution définitive: l’obligeance de M. 1.-M. Poupine!, secrétaire général du Comité permanent, â qui l’auteur de cet article est redevable de tant de précieux renseignements, permettra de la faire con-naisse prochainement au lecteur. td enm, LONGFIIs. Architecte Aplanie par le Gouvernement NOUVELLES APPLICATIONS DU GRÈS FLAMMÉ AU REVÊTEMENT DES FAÇADES Lorsqu’après maintes recherches Cassies, Cha-pelet, Delaherche, Taxile Doat. tirèrent enfin de leurs fours ces petits vases aux couvertes somp-tueuses, ces minuscules carreaux aux élisant décon-certants, joie des artistes et lièvre des amatems, on ne se doutait guère que le grès flammé, cette matière si capricieuse dans sa beauté, deviendrait un ma-tériau constructif d’un emploi régulier. Cependant, cela est. A Ivry chez Duite Muller, Mers chez Bigot, à Billancours cher A. Gentil. en d’autre, lieux encore. on obtiens maintenant avec une certitude quasi mathématique les pièces petites ou grandes, riches et artistes toujours, que les constructeurs sont de plus en plus amenés utiliser dans leurs travaux. En des cas déterminés l’emploi de la céramique est metme indispensable, lorsque, par exemple, il s’agit de masquer des Matériaux pauvres d’aspect et qui n’offrent que peu de ressources décoratives, ainsi qu’il arrive pour l’utile, le durable, le précieux ciment armé. L’avenir de celui-ci est considérable, certes, mais il semble bien qu’en dehors de cas de stricte utilité, d’usine à construire, il ne puisse, employé seul, satisfaire les exigences de notre œil et les habitudes de notre goût. Qu’il s’agisse d’un pont, d’un hall d’exposition, d’une maison de rapport, il ne saurait être accepté qu’autant que sa tonalité neutre sera relevée de l’éclat de revêtements plus riches. En effet, substitué purement et simplement à la pierre et traité comme celle-ci, le ciment armé apparais triste. Les lignes sont molles, et même, lorsqu’on a prévu des moulurations, un décor, afin d’obtenir un peu d’ombre et de lumière, l’ornemen-tation semblera fondue, car les ombres, du fait du moulage, sont sans profondeur et les reliefs sans éclat. Le grès flammé, qui aprospéré en me temps que le ciment arme, semble le palliatif indispen-sable, le matériau complémentaire par excellence, celui qui permettra dans la presque totalité des cas de secourir aux avantages inappréciables offerts au constructeur par le ciment armé. Mais dans quelle mesure doit-on recourir au grès? Voilà la question. Elle est complexe. Si le ciment rrtué est entièrement masqué sous des revêtements iches, il perd toute signification et devient d’un emploi coùteux sans avoir l’attrait des matières rares. Cependant les premiers architectes qui construi-sirent des ms à armature de ciment armé recouvert de grêsaison ne s’arrêtèrent pas à cette consi-dération. L’instant correspondait à l’épanouissement du « modern-style o: donc, plus de droites, de lignes régulières, mais des reliefs exagérés dans leur asymétrie. Et qui, mieux que le grès brillant, vert d’outre-mer, ocre vif, violet, lie de vin, pouvait, en des volutes truculentes, en des bossages hardis, parmi des monstres grimaçants piqués de pustules somptueuses et suspendus aux chénaux, accrochés aux balcons, tapis sous les allèges, souligner l’ori-ginalité des nouvelles constructions? Dans la ville moderne aux maisons alignées et régulières, sous le jour doux des contrées moyennes d’Europe, cette exagération dans les vides et les pleins, cette intensité de couleur ne devaient pas tarder, l’attrait de la nouveauté passée, à indisposer fœil et l’esprit qui eussent voulu moins de fantaisie et d’éclat et plus de rai et d’harmonie dans la décoration polychrome desson façades. Mais d’autre part, quelle piteuse mine faisaient les immeubles en ciment tout nu! Il semble bien qu’il y ait une vérité intermédiaire: ni ciment brut, ni placage ornemental sans lien avec