L’ARCHITECTE L’ouvrage entier, auquel sache un intérêt général, comprendra un grand nombre de’att reproductions d’ensembles et de détails d’édifices, tant d’après nature que d’après des dessins en géométral ou en perspective. Par application’ d’une heureuse idée, un certain nombre des planches hors texte sont groupées par paires, de maniere a représenter simultanément un édifice donné en perspective d’aprés une photographie, et en géométral d’après un dessin nous re-produisons, planches XLVII et XLVIII, Fun de ces couples, relatif a. un vieil hôpital de Coventry, dont la façade. en pan de bois, présente de larges baies dont celles du premier étage forment à la fois lucarnes et bey-xvindows. Toutes ces reproductions so accompagnées d’un texte descriptif et historique, encadrnt ant de nombreux plans et des vues a vol Pro ie — Voe motets D’UNE serges; 1)1, BRU. Susssx Aholl-pass). d’oiseau, fort précieuses pour faire comprendre certaines compositions compliquées. L’ouvrage ne sera pas strictement restreint au style Tudor proprement dit, lequel, comme tout style architec-tural. n’a pas de limites nettement déterminées : il doit englober en outre la fin de la période dite gothique et le commencement de celle qui suivit la mort d’Elisabeth; et cela pacte que, malgré tout, ces époques sont reliées entre elles par les traditions des constructeurs Moyen-Age, qui se sont tacitement perpétuées jusmis nos jours, malgré l’envahissement par des styles que l’on aimait à croire plus élégants et magnifiques, mais qui, à coup sûr, étaient imprégnés de plus de pédantisme et de moins de logique. Cette première partie renferme quelques-uns des plus beaux spécimens des maisons de campagne, manoirs Cl petites constructions en briques ou en pan de bois, reinar-quables par leur variété de formes, que l’époque des Tudors vit s’élever avec une telle profusion principalement dans les comtés du sud-est de l’Angleterre et même dans le Derbyshire on pourtant la pierre abonde, et dont quelques-unes ont déjà disparu ; ce sont autant d’exemples de ce que peut produire l’adaptation immédiate des moyens au but proposé, la recherche de l’équilibre et de la proportion des parties, la convenance de formes des différents membres d’une construction, et le soin apporté à la mise en rouvre des matériaux. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHES XLIII et XLIV. — Théatre — H..P. il.NOTIN et G. BELESTA, architectes diplômes par le Gouvernement. Les dessins que reproduisent ces deux planches, ainsi que la figure 51. sont les fragments principaux du projet dressé par MM. 11.-P. Hannotin et G. Belesta en vue du concours pour la reconstruction du théâtre d’Amiens, projet qui fut primé et serait déjà en voie d’exécution, n’étaient de malencontreuses difficultés d’ordre adminis-tratif, qui, espérons-le, seront bientôt aplanies. Il se recommande tout particulièrement par grande simplicité, résultats de fort nombi-euses études, par l’am-pleur descirculations desservant la salle et la scene et permettant une rapide évacuation, d’ailleurs facilitée encore par l’existence de sorties directes avoisinant les quatre escaliers latéraux du public. Par une disposition aussi rare qu’heureuse, le sol du parterre est presque de plain-pied avec celui de la rue, au-dessus duquel il n’ surélevé que des quelques marches des perrons intérieurs et extérieurs Ifig Du vestibule d’entrée part le grand escalier, à l’arrivée duquel se trouve la loge d’honneur, dans l’axe de la salle et de la scene. Cette dernière présente cette particularité que son ouverture n’est pas encadrée par les avant-scènes traditionnelles; c’est là une suppression qui n’est galet à déplorer, tant cette disposition est déplorable àcause de l’effet qu’elle produit l’aspect des avant-scènes est en général peu monumental et contribue à détruire que cherche d’autre part à. créer l’art scénique, et puis ces places, àcause de leur mauvaise utilisation au point de vue optique et acoustique, sont en somme de mauvaises places. On remarquera rarrangement logique des vestiaires, qui, spic eux et pratiquement disposés, occupent les angles morts des circulations. Le plan de la scène se singularise par la presence des deux grands escaliers du fond, d’un accès facile et de la plus grande utilité, et de la grande circulation qui les réunit extérieurement à la scene; la petitesse 1-dative des dimen-sions des remises latérales à décors s’explique par l’exis-tence d’un vaste magasin spécial, complétement ishlt du théâtre proprement dit et nstruit, sur le même axe, au fond du terrain. C’est pourco former le mur de face de ce magasin que les auteurs ont l’Intention de reconstruire la belle façade du théâtre actuel. L’on a garde le souvenir de la campagne menée naguère en faveur de la conservation,