48 L’ARCHITECTE l’ouvre magistrale, fruit d’une mission en Sicile, qui valut justement à l’auteur, l’an passé, la médaille d’honneur. M. Ch. Harlay a tenté la restitution du château de Clagny, à Versailles, d’après d’anciens et peu nombreux documents. Cet édifice que Mn. de Sévigné comparait au palais d’Armide et que les contemporains disaient être e la plus régulièrement belle maison qu’il y ait en Europe s, était la première œuvre importante de J. Hardouin-Mansart; construit peur importante de Montespan de 1674 à 1685, il occu-pait à Versailles les quartiers actuels de Clagny, de Notre-Daine et de Montreuil, et en particulier l’emplacement actuel de la gare de la rive droite: c’est dire assez qu’il n’en subsiste aucune trace, car, entré dans le domaine royal, il était déjà en ruines en 1766, et fut à cette époque donné par Louis XV Marie Leczinska qui fit construire un couvent à sa place, et à divers particuliers qui lotirent le parc pour y élever des constructions privées. Sur un plan très ouvert il comprenait des bâtiments d’allure noble et classique, entourés de nombreux parterres traces Le Nôtre. (A suivre). H. PRUM,11,11. EXPLICATION DES PLANCHES PLANCHE XXXI. — Projet de monument aux Girondins. — JULIEN 01-1.4.1.7E111, architecte. Ce projet fut dressé par Julien Guadet alors qu’il était pensionnaire de l’Académie de France à Rome, et consti-tuait son envoi de cinquième année. Lem onument, qui dans la pensée de son auteur devait être édifié à Bordeaux, dans les allées de Tourny, était consacre a la mémoire de ces députes, pour la plupart originaires de la Gironde, qui formaient au sein de la Législative, puis de la Convention, un parti de résistance contre la Montagne et furent guillo-tinés sous la Terreur. Parmi eux figurait le président Guadet, du Tribunal criminel de Bordeaux, grand-oncle de l’architecte. Au devant d’un grand mur nu que surmonte l’image de la Libelle en deuil, s’élève la tribune des orateurs, vide et ornée de guirlandes funéraires. au centre d’un hémicycle compose des tombes des célébres représentants du peuple. PLANCHES XXXII et XXXIII. — Escaliers du palais des Doges, à Venise, et de palais royal de Caserte. —Dessins de JurtgN Guang, Ces magnifiques dessins, d’une perspective rigoureuse, sont d’une technique particulière, mélange de lavis et d’aquarelle sur un tracé minutieux et précisa d’abord été fait un lavis à l’encre de Chine, d’une vigueur poussée presque jusqu’à la brutalité mais celle-ci est tempérée par l’application de teintes franches passées après coup et presque à plat, et conservant par là toute leur valeur. Ils furent exécutés par J. Guadet avant son retour de Rome. Le premier représente une partie de la cour d’honneur du palais des Doges, à Venise, et de l’escalier dit a d. Géants n, qui monte extérieurement au premier étage. Les façades, commencées au xv’ siecle. par Bregno et Scarpagnino et restées inachevées, et l’escali r, sont catie-emeset en arre. Lecond figure le grand escalier d’honneur et le grand vestibule central, de plan octogonal, du palais de Caserte, construit de if ia 1759 par Vanvitelli sur l’ordre de Charles 111, roi de Naples, et que l’on a appelé a le Ver-sailles napolitain n. PLANCHES XXXIV â XXXVI. — Projet pour la cons-truction d’un hôpital d La Tronche, près de Grenoble. —AL. Motsre,esse, architecte. Le terrain choisi pour ce vaste ensemble de constructions présente vers l’Isere une legere déclivité orientée au Sud. Le plan géneral, figuré planche XXXIV et la perspective a vol d’oiseau de la planche XXXV rendent compte de la disposition d’ensemble on y voit que l’architecte s’est efforce de composer chaque service, chaque bâtiment pour ses besoins spéciaux et sa destination propre, d’assurer un fonctionnement sûr et rapide, considération capitale pour réduire au minimum la dépense d’exploitation, et de grouper lesservices de meme nature en répartissant convenable-ment les différents malades tout en séparant les sexes. Pres de l’entrée principale sont placés les bâtiments de l’administration, et cx des cliniques ophtalmologique et dentaire et de la clinique médico-chirurgicale payante, qui joue le rote d’une confortable maison de santé. Plus loin s’élèvent sur une vaste esplanade les grands bâtiments isolés,constituant l’hôpital proprement dit, des services de medecine, d’une part, de chirurgie, de l’autre, et dont les façades, orientées à l’est et à l’ouest, reçoivent cons-tamment les rayons solaires. Aux extremites de l’axe transversal sont situées à l’ecart les maternités, dont l’une, celle des femmes mariées. est accompagnée d’une créche et d’un bâtiment pour enfants malades. En arrière sont groupes les sommesgeneraux : cuisine, lingerie, phar-macie, usine de chauffage à vapeur et d’électricité, bains â l’usage du personnel, habitation des internes, buanderie, laboratoires du personnel médical. Enfin, tout au fond, la chapelle et le service des morts avec acres direct par l’extérieur. La planche XXXVI est consacrée à l’un des pavillons des services de chirurgie celui des malades aseptiques. Ce pavillon, de même que les trois autres du même groupe. présente une dissymétrie voulue, les salles des femmes émut plus petites que celles des hommes, proportionnelle-ment à la quotité des sexes. Chacun de ces pavillons présente plusieurs entrées distinctes celle du milieu réservée au service et au personnel médical, celles latérales donnant directement accès aux parties affectées aux malades, tant par les allées de circulation générale que par les jardins ; ainsi la partie cenb ale peut être isolée des autres tout en leur étant reliée parcirculation aisée. – Ajoutons que tous les bâtiments sont rouais entre eux par un réseau de galeries souteraines permettant d’ins-taller et d’entretenir aisément leste analisations de l’éclai-rage électrique et du chauffage à vapeur, du téléphone, des se contre l’incendie, celles des eaux chaudes et froides,cours des eaux vannes, GIG. G. Knone.,1,.. Veugi.ont.