44 L’ARCHITECTE LES SALONS D’ARCHITECTURE EN 1908 SOCIÉTÉ DES ARTISTES FRANÇAIS L’impression générale qui se dégage d’une visite au Salon d’Architecture de la Société des Artistes Français est qu’il présente moins d’importance et d’intérêt que ceux des années précédentes. Aucune — CANALISATIONS tr 1 ur. 121,1:1 P.3— été faites en vue du Salon: le plus grand nombre, projets, dessins d’exécution ou relevés, y sont venus incidemment, sans que leurs auteurs aient cherché à les rendre attrayants pour les profanes. C’est une tâche pénible pour ceux-ci que de lire des dessins en géométral, quelque bien rendus qu’il soient; des per-spectives pittoresques — à vrai dire il s’en trouve par-fois—des maquettes surtout, comme à certains Salons de l’étranger, sont beaucoup plus appréciés par eux. Et pourquoi faire fi de leurs goûts, puisque, après tout, c’est généralement dans leurs rangs que se recrute notre clientèle? la section d’Arche tecture se résignera-t-elle toujours à ce splendide isolement, et ne se parera-t-elle jamais de quelque grâce ? De même que pour le Salon d’Architecture de la Société Nationale des Beaux-Arts, nous nous bor-nerons ici à énumérer ou à décrire succinctement les principales des œuvres exposées, laissant à chacun la liberté de les apprécier suivant ses goûts et ses tendances d’esprit. TOVTn LEGOVT — C HAVP-FAGE na. 37. — n’llgraral. roua La ‘Panant, PRi, Plan général des sous-sols. — Al. Maisinisse, ar œuvre capitale n’y frappe l’attention, aucune de ces grandes restitutions, aucun de ces envois de Rome, de ces dessins d’importantes constructions, que l’on y vit naguère. Aussi le jury s’est-il montré avare de récompenses, et l’affluence des visiteurs, à part quelques initiés et quelques amoureux du silence et de la solitude, est-elle plus restreinte que d’habitude. Il faut reconnaître aussi que notre art est ingrat aux yeux du public; des œuvres exposées, peu ont chitecte. D’assez nombreux con-cours d’École tapissent de leurs vastes châssis les pre-mières salles. Au concours Chenavard ont pris part en 1907: M. René Vil/cm/no/ qui, avec un programme de centre musical propo-sant de créer à Paris une académie internationale de musique, où professeurs et élèves trouveraient tout ce qui est nécessaire à l’étude et à la vie artistique, pré-sente en un plan dissymé-trique un conservatoire, une bibliothèque, un int, sée, une grande salle de concert et un cercle, groupés autour d’une place monumentale à laquelle se relie un grand tapis vert entouré de jardins et d’habitations; l’emplacement prévu est celui du parc de la Muette, que relierait une grande avenue à la place du Trocadero; M. Alb. Drouet, avec un projet de thermes populaires, rémi. niscence naturelle des thermes romains, mais dans lesquels les grandes salles et les piscines, au lieu d’être couvertes par des voûtes en béton ou même